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Le coup de gueule de Pro Natura face au boom du camping sauvage

Le camping sauvage a le vent en poupe. [Keystone - Alessandro Della Bella]
Pro Natura dénonce le camping sauvage qui menace les sites de protection de la nature / Le 12h30 / 2 min. / le 24 juillet 2020
L'organisation Pro Natura a dénoncé vendredi dans la presse alémanique les campeurs sauvages qui bivouaquent n'importe où, y compris dans les sites protégés. Le phénomène prendrait de l’ampleur cet été, selon ses estimations.

Le camping sauvage peut avoir de lourdes conséquences pour l’environnement, relève Pro Natura.

C’est le cas par exemple notamment sur certains lieux pris d’assaut, comme l’Engstlenalp dans l’Oberland bernois. Propulsé par les réseaux sociaux, ce site protégé s'est transformé en véritable hotspot pour des campeurs qui ne se rendent pas compte des dégâts qu’ils provoquent.

Flore et faune mises à mal

L’Engstlenalp, dans l’Oberland bernois, est un site protégé. [CC-BY-SA - Patrick Nouhailler's]
L’Engstlenalp, dans l’Oberland bernois, est un site protégé. [CC-BY-SA - Patrick Nouhailler's]

"C’est concrètement la destruction directe des valeurs naturelles, par exemple la flore qui est sensible dans certaines zones où l’on souhaite faire du camping", déplore le porte-parole de Pro Natura Rico Kessler dans le 12h30. "Le deuxième aspect, c’est le dérangement des animaux sauvages. Quand on se trouve dans une zone sauvage, on ne réalise même pas qu’on a peut-être dérangé un oiseau rare qui va peut-être abandonner son nid et ses jeunes", souligne-t-il.

L'organisation estime donc que les amateurs de ce type de tourisme devraient purement et simplement faire une croix sur les sites naturels protégés, qui sont souvent les plus beaux endroits. C’est le prix à payer si l'on veut léguer une nature la plus intacte possible aux générations futures.

Adopter les bons réflexes

Pour Rico Kessler, il suffit d’adopter les bons réflexes: "C’est de s’informer avant de partir. S’informer sur les zones naturelles protégées, sur les zones de tranquillité pour la faune sauvage", explique-t-il. "On peut le faire facilement sur les cartes digitales de la Confédération et des cantons. Comme ça on peut éviter d’entrer dans une zone où le camping est interdit".

Un autre point important est de s’informer sur les règles à respecter lorsqu’on est dans la nature. "On trouve ça partout chez les organisations comme Pro Natura. Et la Confédération mène actuellement une campagne de sensibilisation pour le respect de la nature", précise Rico Kessler.

D'autres pratiques aussi en cause

Et le bivouac sauvage n'est pas le seul à être pointé du doigt par les organisations de protection de l’environnement: du stand-up paddle aux vols de drones en passant par les randonnées en VTT ou vélos électriques, la multiplication des nouvelles offres de sport et de loisirs est un véritable problème pour l’environnement.

Nicole della Pietra/oang

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