«Nous ne connaissons pas le danger réel», affirme dans un
entretien accordé à la «Neue Luzerner Zeitung» Peter Regli.
Distinguer l'islam de l'islamisme
L'ex-chef des services secrets appelle également à distinguer
l'Islam, qui est une religion, de l'islamisme, qui est une
idéologie. Le risque dépend du nombre de cellules qui conspirent en
Suisse, une information non maîtrisée. Les cibles d'éventuels
conspirateurs doivent aussi être établies. Ils n'ont pas de
stratégie commune, rappelle l'ex-chef des services secrets. Selon
lui, le seul objectif commun est de tuer le maximum
«d'infidèles».
Pour Peter Regli, les mesures de sécurité contre le terrorisme
doivent être prises en accord avec la population. Les gens doivent
dire s'ils sont prêts à tolérer les caméras de surveillance ou à
donner leurs empreintes digitales et les images numérisées de leurs
visages. Qui n'a rien à se reprocher n'a pas à être effrayé par ces
mesures, a-t-il estimé.
ats/hof
Le chef de l'armée également inquiet
Dans un entretien exclusif - ci-joint - accordé au début du mois de juillet à la correspondante de la Radio Suisse romande à Berne Sandra Jean, le chef de l'armée suisse Christophe Keckeis faisait aussi part de ses craintes.
A six mois de la retraite, Christophe Keckeis a tiré la sonnette d'alarme. Le chef de l'armée a aussi demandé aux politiciens de prendre plus au sérieux la question de la sécurité. La neutralité ne protège pas la Suisse d'une attaque, selon lui.