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Enquête autour du livre de Christophe Keckeis

Le triomphe d'Alinghi et la recette du millionnaire
Le livre de Christophe Keckeis doit faire l'objet d'une enquête
Le conseiller fédéral Samuel Schmid veut savoir pourquoi l'armée a acheté 5000 exemplaires de la biographie de Christophe Keckeis, le chef de l'armée. L'enquête devra notamment montrer qui a pris la décision.

C'est ce qu'a précisé dimanche Dominique Bugnon, porte parole du
Département fédéral de la défense, de la protection de la
population et des sports (DDPS), revenant sur une information de la
"SonntagsZeitung". Un rapport est attendu la semaine prochaine.

Projet "peu coûteux"

L'armée suisse a payé 100'000 francs pour l'achat de 5000
exemplaires du livre consacré au bilan de son chef Christophe
Keckeis. Des employés de la Confédération ont en outre contribué à
la rédaction de cet ouvrage que l'armée juge «d'intérêt public
élevé».



Présenté vendredi à la presse à Berne, «Christophe Keckeis -
L'avenir de l'armée suisse» n'est «pas seulement un livre sur le
chef de l'armée, mais aussi sur toute la réforme Armée XXI», a
expliqué Philippe Zahno, le chef de communication de l'armée.



Co-auteur du bouquin avec le journaliste Anton Schaller, il juge
le projet peu coûteux par rapport à d'autres publications sur
l'armée. «Si nous avions produit et financé ce livre nous-mêmes,
cela aurait coûté trois à cinq fois plus cher au contribuable»,
a-t-il précisé, confirmant une information révélée la semaine
dernière par des médias romands.

Bénéfices aux soldats

Les ouvrages doivent être distribués gratuitement aux officiers
et à la presse, voire offerts lors de rencontres internationales.
Les contributeurs du livre ont travaillé sans rémunération
particulière.



Les bénéfices liés aux droits d'auteurs doivent être «reversés au
Don national suisse», un fonds d'entraide qui épaule les soldats
tombés malades ou devenus invalides pendant le service militaire,
ainsi que les survivants de soldats décédés.



ap/ats/tac

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Iran: M.Calmy-Rey veut négocier directement

La Suisse ambitionne de négocier directement avec l'Iran sur le dossier nucléaire. C'est ce qu'explique Micheline Calmy-Rey dans la "NZZ am Sonntag". La présidente de la Confédération souligne que la crédibilité helvétique sur la scène internationale s'en trouverait renforcée.

Le dossier nucléaire iranien est dans une phase décisive, a déclaré la ministre des Affaires étrangères, faisant référence aux menaces de sanctions renforcées émanant de quelques pays importants. "Nous devons explorer les chemins permettant d'aboutir enfin à des négociations directes".

La stratégie des grandes puissances n'a jusqu'ici pas réussi à faire que l'Iran cesse d'enrichir de l'uranium, selon elle. La présidente souligne qu'elle ne surestime pas les possibilités de la Suisse, qui a des qualités que d'autres pays n'ont pas.

L'initiative de la Suisse est aussi motivée par le souci d'éviter de subir les conséquences d'un emballement du conflit en Iran. En cas de guerre, des millions de personnes seraient concernées, selon M.Calmy-Rey.