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Routes suisses: année 2007 plus meurtrière

"Via sicura" vise à réduire le nombre de morts et de blessés sur les routes.
Il faudra plus de temps pour réduire le nombre d'accidents.
Près de 400 personnes ont perdu la vie sur les routes suisses l'an dernier. C'est 8% de plus que l'année précédente et même 21% en Suisse romande et au Tessin, selon le TCS, qui confirme ainsi une tendance soulevée mardi déjà par la TSR.

La baisse constatée depuis quelques années se trouve ainsi
subitement stoppée, a indiqué le Touring Club Suisse jeudi, qui se
base sur les statistiques cantonales qui lui ont été
communiquées.

L'objectif de ramener le nombre des victimes de la route à 300
jusqu'en 2010 paraissait pourtant atteignable. Mardi, la TSR avait
annoncé 22 morts de plus sur les routes de Neuchâtel, Jura, Vaud,
Genève et Fribourg.

Causes à analyser

Cette nouvelle hausse indique qu'il faudra plus de temps pour
réduire durablement le nombre d'accidents mortels. La formation à
la conduite en deux phases, par exemple, ne déploie pas encore ses
effets car un petit nombre seulement de nouveaux conducteurs ont
suivi tous les cours.



Pour le TCS, il est évident que les seules mesures répressives ne
permettent pas d'atteindre les objectifs visés. Le TCS relève aussi
avec inquiétude l'augmentation du nombre de victimes provoquée par
des conducteurs n'ayant pas de permis.



Le TCS estime qu'il existe un grand potentiel à exploiter dans
l'aménagement des routes à l'extérieur des localités et dans la
conception des passages piétons à l'intérieur de celles-ci.



ats/bri

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Chiffres incomplets

Ni l'Office fédéral des routes (OFROU) ni le Bureau de prévention des accidents (bpa) ne souhaitent commenter ces chiffres. Ils ne sont pas complets, a indiqué le porte-parole du bpa Rolf Moning à l'ATS.

Pour analyser les causes de cette augmentation, il faut effectivement attendre les chiffres définitifs de l'Office fédéral de la statistique qui ne seront communiqués qu'en été, note le TCS.

De plus, il faut tenir compte du nombre de blessés graves. Il peut y avoir davantage de morts, mais moins de personnes grièvement blessées, a poursuivi M. Moning: dans ce cas, on parle malgré tout d'évolution «positive».