Le taux de pauvreté des personnes actives occupées parmi les immigrés de première génération est de 6%, contre 3% pour la deuxième génération et la population non issue de la migration, indique mardi l'OFS dans cette enquête portant sur l'année 2018.
Les étrangers de première et de deuxième générations vivent trois fois plus souvent dans un ménage connaissant une privation matérielle que les Helvètes "de souche". Par ailleurs, 6,1% de la population étrangère bénéficie de l'aide sociale, contre 2,3% des Suisses.
Plusieurs facteurs explicatifs
En outre, les "secondos" (deuxième génération) sont deux fois plus souvent confrontés à une ou plusieurs privations dans le logement que les personnes non issues de la migration (24% contre 12%). Un quart (26%) des personnes issues de la deuxième génération vivent dans un logement situé dans un quartier jugé trop bruyant, contre 20% pour la première et 16% pour celles qui ne sont pas issues de la migration.
Le statut migratoire ne peut toutefois en aucun cas être considéré comme le seul facteur explicatif des différences relevées entre ces groupes, précise l'OFS. D’autres variables telles que l’âge et le niveau de formation peuvent également expliquer ces différences.
Plus confiants dans les institutions que les Suisses
L'enquête de l'OFS relève par ailleurs que les étrangers de première génération "accordent systématiquement une confiance plus élevée" aux institutions que le reste de la population: 55% d'entre eux ont confiance dans le système politique (contre 45% pour les "secondos" et 41% pour les Suisses), près de 63% dans le système judiciaire (contre 51% et 50,5%) et 72% dans la police (contre 60% et 65%).
Par ailleurs, 62% des Suisses issus de la première génération et 56% de ceux de la deuxième génération ont participé à au moins huit votations fédérales sur dix. C'est un peu moins que la proportion des Suisses non issus de la migration (67%).
ats/oang