Le texte a été adopté cette année par le Parlement. L'accord,
qui vise à apporter plus de sécurité juridique dans la lutte
commune contre le terrorisme, doit entrer en vigueur fin 2007 ou
début 2008, selon le chef du Département fédéral de justice et
police (DFJP).
Après son entretien avec Alberto Gonzalez, Christoph Blocher a
admis devant les médias qu'il y avait eu des difficultés dans ce
domaine après les attentats du 11 septembre 2001. Les policiers
états-uniens ont «employé en Suisse leurs méthodes américaines
comme si c'était leur territoire», a-t-il relevé.
Position suisse défendue
La Suisse a dû réclamer que les Américains acceptent les lois
locales. «Il n'y a ensuite plus eu de problème», a affirmé
Christoph Blocher.
Le Conseil fédéral a également défendu la position suisse
consistant à ne pas interdire les organisations terroristes, à
l'exception d'Al-Qaïda. «Nous ne restons pas pour autant inactifs»,
a affirmé Christoph Blocher au journal télévisé alémanique.
Des individus qui appartiennent à des organisations prohibées dans
d'autres Etats sont surveillés s'ils séjournent en Suisse. «S'ils
commettent un acte illégal, nous intervenons».
Le chef du DFJP devait regagner la Suisse vendredi soir. Durant sa
visite de deux jours à Washington, il a également rencontré le
secrétaire à la sécurité intérieure Michael Chertoff, le directeur
du FBI Robert Mueller et le directeur des services de renseignement
américains, Mike McConnell. Outre la lutte contre le terrorisme, la
criminalité organisée a été au centre des entretiens.
ats/tac
Rencontres informelles
Les rencontres entre la Suisse et les Etats-Unis sont avant tout informelles. Les deux pays étaient tombés d'accord en mai 2006 sur la nouvelle version de l'accord sur la lutte contre le terrorisme (Operative Working Arrangement II).
Les chambres fédérales ont donné cette année leur feu vert. Le revenu devrait entrer en vigueur cet automne.
Christoph Blocher souhaitait également informer les autorités américaines sur les passeports suisses avec des données biométriques et sur la banque de données d'Interpol pour les documents de voyage perdus et volés, a indiqué le DFJP.