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Les Suisses sont bien dans leur peau

Les Suisses apparaissent moins stressés qu'il y a 10 ans, selon l'étude
Les Suisses apparaissent moins stressés qu'il y a 10 ans, selon l'étude
La santé psychique de la population suisse s'est améliorée depuis les années 1990, selon un rapport publié jeudi. Environ 60% des personnes interrogées se disent sereines et équilibrées. Pourtant, le recours aux soins a légèrement augmenté dans ce domaine.

La part de la population qui se sent émotionnellement stable a
passé de 45% en 1992 à 55% en 2007, selon le dernier rapport de
monitorage de l'Observatoire suisse de la santé (Obsan). Les
troubles légers - fatigue psychique, pessimisme, nervosité,
troubles du sommeil - ont reculé de 40 à 30%. La fréquence des
troubles chroniques sévères diminue aussi.

Soutien du partenaire

Selon le rapport, les hommes et les personnes âgées sont plus
nombreux que les femmes et les jeunes à se déclarer «maîtres de
leur existence», un signe important de bonne santé psychique. Au
contraire, un cinquième de la population se sent «à la merci des
aléas de la vie».



Pour surmonter les crises psychiques, les gens comptent surtout
sur le soutien émotionnel de leur partenaire. A cet égard, les
hommes dépendent plus fortement de la relation de couple que les
femmes, note l'Obsan.



Près de 18% de la population présente des symptômes dépressifs,
selon le rapport. Mais seuls le quart des personnes dont les
symptômes sont moyens à forts et la moitié de celles souffrant
d'une grave dépression suivent un traitement. Il y a là une
importante lacune à combler, estime l'Obsan.



L'Obsan est une unité de l'Office fédéral de la statistique (
OFS ). Selon un mandat de
prestations défini par la Confédération et les cantons, il analyse
les informations existant en Suisse dans le domaine de la
santé.



ats/ant

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Risque pour l'emploi

Les personnes victimes de troubles psychiques présentent davantage d'incapacités fonctionnelles ou professionnelles que les autres (37% contre 16%) et sont beaucoup plus souvent sans emploi.

Ce phénomène touche surtout les hommes d'âge moyen: plus de 30% n'ont pas d'emploi, contre 5% de leurs contemporains sans problèmes psychiques. Les femmes ne semblent pas affectées par ce lien entre psychisme et travail.

Un coût énorme

Les conséquences économiques des maladies psychiques sont énormes.

L'Obsan les estime à 18 milliards de francs pour 2005 en Suisse, soit 4% du produit intérieur brut.

Deux tiers de ces coûts sont dus à la baisse de la productivité et un tiers aux absences prolongées.