Les proches des six victimes, ainsi que des représentants des
cantons du Valais, de Vaud et de Fribourg, étaient présents à la
cérémonie militaire. Six bougies ont également été allumées en
mémoire des soldats décédés.
Samuel Schmid et le commandant des forces terrestres Luc Fellay
ont promis que la lumière serait faite sur cet accident.
Hommage de S.Schmid
"La Suisse est bouleversée! Nous sommes tous bouleversés!" En
commençant par ces deux phrases, Samuel Schmid a exprimé la grande
émotion qui régnait en l'église d'Andermatt, trop petite pour la
circonstance. "Je comprends votre douleur, d'autant plus que nombre
de ces questions restent encore sans réponse. Je ne peux alors que
rester à vos côtés", a ajouté le chef du DDPS.
Le ministre a invité les proches à ne pas juger sans connaître la
vérité et à ne pas vouloir aller trop vite alors que "nous avons
justement besoin de temps" après un tel drame. Pour conclure,
Samuel Schmid a demandé de garder confiance en l'armée et la
justice.
Messes d'adieu
Elle intervient au lendemain de trois cérémonies religieuses
tenues en mémoire de quatre des six militaires morts jeudi à la
Jungfrau. La première s'est déroulée au Châble (VS), la deuxième à
l'Abbaye de St-Maurice (VS) et la troisième en l'église de
Bellegarde (FR).
La cérémonie en mémoire du quatrième militaire valaisan, âgé de 22
ans, n'a pas encore eu lieu. Ses parents étaient au Népal au moment
de l'accident. Ils ont pu être contactés par le canton qui a
organisé leur rapatriement. Mais ils ne sont pas encore arrivés en
Valais. Selon le curé de Saas Almagell, la famille déléguera un ou
deux membres à la cérémonie de mardi à Andermatt. Quant à la
cérémonie en mémoire de la sixième victime, un Vaudois de 23 ans,
elle sera célébrée mercredi à Lonay.
ats/boi/hof
Les survivants interrogés
Du côté de l'enquête, les huit hommes qui ont survécu à l'accident à la Jungfrau ont tous été interrogés, a déclaré mardi Martin Immenhauser, porte-parole de la justice militaire.
Selon eux, les six militaires ont été victimes d'une chute et non d'une avalanche.
Les témoignages indiquent aussi que ce ne sont pas seulement les six victimes qui sont tombées, mais également les huit autres participants à la randonnée.
Ce sont apparemment les membres des deux premières cordées qui ont chuté qui n'ont pas survécu, alors que ceux des autres, ainsi que les deux guides, ont eu plus de chance.
L'enquête en cours porte également sur la question de savoir si le drame a un lien causal avec le départ de l'avalanche. Des indications supplémentaires sont attendues à ce propos de la part de l'Institut fédéral pour l'étude de la neige et des avalanches à Davos.
L'itinéraire aurait été choisi en commun, selon un des rescapés.
Mais la question centrale est de déterminer "s'il était raisonnable d'entreprendre cette randonnée dans ces conditions", ajoute M.Immenhauser.
Rappel des faits
Jeudi dernier, cinq recrues et un sergent de l'armée - quatre Valaisans, un Fribourgeois et un Vaudois - ont perdu la vie sur le flanc sud de la Jungfrau.
L'enquête n'a pas encore déterminé si leur mort est due à l'avalanche qui a eu lieu ce jour-là où si les soldats ont chuté avant la coulée de neige.