La justice militaire aura probablement achevé dans une semaine
son catalogue de questions concernant le drame. Ce catalogue
comprend des données sur la neige et les déclarations de témoins.
Ces derniers seront en partie entendus une deuxième fois la semaine
prochaine.
Déterminer le scénario
L'Institut fédéral pour l'étude de la neige et des avalanches
(ENA) de Davos (GR) fournira de son côté des indications sur les
conditions météorologiques au moment du drame. Il s'agira de
montrer quelle ascension aurait été la plus appropriée et de
déterminer quel est le scénario d'accident le plus probable.
L'Institut se basera sur des données recueillies quelques heures
après l'accident, a indiqué vendredi Martin Immenhauser, porte
parole de la justice militaire. Il faudra trois à quatre semaines
pour établir ce rapport.
Les guides invités à de la retenue
De son côté, l'Association suisse des guides de montagne (ASGM)
demande à ses membres de faire preuve de réserve quand ils
s'expriment publiquement sur le drame. Elle émet cette
recommandation après les spéculations parues dans la presse ces
derniers jours. Dans un mail envoyé à ses membres, l'ASGM conseille
«dans tous les cas de n'exprimer aucun jugement personnel et de
s'abstenir de toute accusation prématurée».
Le président de l'ASGM Georg Flepp se défend toutefois de vouloir
museler quiconque, déclare-t-il dans une interview parue vendredi
dans la «Berner Zeitung». De manière générale, «les guides doivent
faire preuve de réserve dans leurs commentaires sur des accidents
lorsqu'ils n'étaient pas sur place», recommande l'ASGM. Les guides
directement concernés par l'accident de la Jungfrau ont été invités
à ne pas s'exprimer publiquement, a ajouté Georg Sepp: «Ils ne
feraient que se nuire».
ats/bri
La 6e victime est inhumée
Les villageois, les amis et la famille ont participé au service religieux à Saas-Grund.
Le conseiller d'Etat Jean-Michel Cina a pris part aux obsèques qui se sont déroulées dans une certaine intimité souhaitée par la famille.
Les parents du jeune militaire de 22 ans se trouvaient au Népal au moment du drame. Ils ont rejoint le Valais en milieu de semaine.