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Fondation des Verts libéraux de Suisse

Verena Diener et Martin Baümle, le président du nouveau parti
Verena Diener et Martin Baümle, le président du nouveau parti
Les Verts libéraux de St-Gall et Zurich ont fondé jeudi matin à Zurich un parti national, qui vise la création d'au moins trois nouvelles sections cantonales d'ici cet automne.

Son président est le conseiller national zurichois Martin
Bäumle.



Les Verts libéraux doivent décider ces prochaines semaines dans
quels cantons ils veulent présenter des candidats à l'élection au
Conseil national du 21 octobre. Ils ont déjà constitué des listes à
St-Gall et Zurich. Le prochain objectif sera de créer un groupe
parlementaire à l'issue des élections fédérales de 201.

Ecologie prioritaire

Les Verts libéraux de Suisse veulent trouver un «équilibre entre
environnement, économie et social», a dit jeudi Martin Bäumle.
Toutefois, «dans le doute, l'écologie est prioritaire», selon le
conseiller national zurichois.



Le parti veut promouvoir une politique «en substance verte mais
libérale dans son acceptation d'origine», a-t-il résumé. L'ancienne
conseillère d'Etat zurichoise Verena Diener, candidate au Conseil
des Etats pour les Verts libéraux, a expliqué que l'accent était
mis sur la responsabilité individuelle et les systèmes
d'incitation.

Alliés à chercher

Les Verts libéraux sont par ailleurs «ouverts au dialogue
au-delà des frontières partisanes, ouverts à la modernisation et
non pas tournés vers le passé, et libres de tout dogme», selon
Verena Diener. C'est pourquoi le parti veut se chercher des alliés
au Parlement après les élections fédérales.



Parmi les partenaires potentiels, Martin Bäumle a évoqué Ecologie
libérale, les Libéraux sociaux du secrétaire du PDC suisse Reto
Nause, ou même le «Forum libéral du centre» du conseiller national
argovien Ulrich Siegrist (ex-UDC).



Concernant Ecologie libérale, Martin Bäumle a indiqué que «de
nombreuses affinités» existaient entre ce mouvement et les Verts
libéraux. Il s'est déjà entretenu avec la présidente Isabelle
Chevalley en vue d'une collaboration future au Conseil
national.

Réaction positive d'Ecologie libérale

Pour Isabelle Chevalley, présidente d'Ecologie libérale, la
fondation d'un parti national des Verts libéraux est «une très
bonne chose». «Nous-mêmes ne voulons pas devenir un parti pour
l'instant», a-t-elle précisé.



Et de poursuivre: «Nous gardons notre aspect mouvement avec des
représentants qui font de l'écologie dans les partis de droite».
Car selon elle, cette manière de faire a plus d'impact au niveau
romand. La question de fonder un parti sera toutefois discutée
après les élections fédérales.



ats/tac

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Un parti récent

Le parti des Verts libéraux est né en 2004 d'un schisme au sein des Verts zurichois. En l'espace d'un an, il a rassemblé près de 300 membres. Les Verts Libéraux se voient comme un parti du centre et donc un peu plus à droite que les Verts. Les différences portent essentiellement sur les questions liées à l'économie et aux finances.

Aux élections cantonales zurichoises d'avril 2007, les Verts Libéraux ont obtenu 10 sièges sur 180 au Grand Conseil, ce qui est beaucoup pour un nouveau parti.

Les Verts Libéraux sont parfois comparés à Écologie Libérale. Ils s'en distinguent toutefois par le fait que les Verts Libéraux sont un parti politique, tandis qu'Écologie Libérale n'en est pas un. De plus, les Verts libéraux se disent au centre, tandis qu'Écologie Libérale, formé de membres de tous les partis de droite, se situe au centre-droit.

Pas une menace

Les Verts libéraux ne représentent pas une menace, a indiqué la présidente du Parti écologique suisse Ruth Genner. Selon elle, le nouveau parti est «clairement un mouvement bourgeois», surtout en politique sociale.

Il constitue donc tout au plus une concurrence pour les partis de droite qui ne prennent pas au sérieux la protection de l'environnement. Sur les questions sociales et fiscales, Martin Bäumle vote régulièrement comme le PDC ou l'UDC.

Pour la conseillère nationale zurichoise, le terme «vert libéral» est une «étiquette trompeuse». A son avis, les Verts libéraux ne pourront pas réitérer en Suisse les succès qu'ils ont eus à Zurich. Elle juge minimes leur chances de décrocher des sièges aux élections fédérales.