MétéoSuisse a émis samedi une alerte canicule pour le nord-ouest de la Suisse. La zone concernée longe la frontière allemande dans les régions de Bâle et d'Argovie. La canicule touche également le Tessin, pour lequel une alerte avait été émise vendredi.
La vague de chaleur qui touche ces deux régions devrait durer de samedi à mercredi, a annoncé MétéoSuisse. Les températures maximales pourraient afficher jusqu'à 31 à 35 degrés, avec une humidité comprise entre 40 et 50%. Le danger sera "marqué" (degré 3 sur 4).
Le pic de la vague de chaleur est attendu entre dimanche et mardi. A partir de jeudi, une légère baisse des températures est attendue. Les seuils de canicule ne devraient plus être atteints.
Pollution à l'ozone en France
Dans l'Hexagone, Météo-France a placé vendredi neuf départements - dont une grande partie de l'Ile-de-France - en alerte rouge canicule et 53 autres sont en vigilance orange, face à l'épisode caniculaire qui s'abat sur la France et qui s'annonce "durable".
Cette alerte est liée au "risque de surmortalité dans le contexte sanitaire actuel lié à la pollution à l'ozone et au Covid", précise l'organisme. L'intensité de cet épisode (pic maximal) s'annonce cependant "moindre qu'en 2019 et 2003 et sa durée moindre qu'en 2003".
Paris a ainsi mis en place dès jeudi la circulation différenciée. Dans le centre de l'agglomération lyonnaise, les véhicules les plus polluants sont interdits de circulation depuis samedi matin.
Seuils pas dépassés en Suisse
En Suisse, le taux d'ozone n'a pas encore atteint les seuils fixés pour mettre en place les mesures d'urgence. "Le premier niveau du dispositif genevois correspond à un dépassement pendant trois heures consécutives de concentrations d'ozone pour une valeur de 180 microgrammes par mètre cube", rappelle le chef de secteur au Service de l'air du canton de Genève samedi dans La Matinale.
"Et pour l'instant", poursuit Paul Royo, nous sommes en dessous de cette valeur. Ce spécialiste estime également peu probable que le premier niveau d'alerte soit atteint durant les prochains jours.
Précautions à prendre tout de même
Il n'en reste pas moins que les concentrations sont en hausse et tendent vers des valeurs élevées. "Donc les recommandations sanitaires peuvent être suivies", relève Paul Royo.
Ce dernier recommande ainsi d'éviter les efforts physiques intenses à l'extérieur l'après-midi et en début de soirée, "qui sont les périodes pendant lesquelles les taux d'ozone sont les plus élevés". Il faut aussi éviter de s'exposer à des facteurs irritants "comme le tabac, les fumées ou les solvants, pour ne pas aggraver les effets de l'ozone".
oang avec Sarah Clément
Plan canicule activé à Genève
La Ville de Genève a annoncé vendredi l'activation de son plan canicule en faveur des personnes âgées et des sans-abri.
La municipalité répond à la mise en garde lancée par le médecin cantonal à cause des fortes chaleurs attendues ces prochains jours dans le bassin genevois.
Un courrier avait déjà été envoyé en juin aux 13'164 habitants de la ville âgés de plus de 75 ans et qui ne sont pas suivis à domicile par l'institution genevoise de maintien à domicile (imad).
Les personnes qui le souhaitent peuvent s'inscrire pour être contactées régulièrement par les services municipaux en cas de canicule en téléphonant au 0800 22 55 11.
Le plan canicule de la Ville de Genève est enclenché lorsque la température diurne atteint 33 degrés durant trois jours consécutifs et qu'elle ne descend pas au-dessous de 20 degrés la nuit.
Compte tenu des risques liés au Covid-19, le dispositif est particulièrement important cette année, note la municipalité.
Les CFF agissent aussi face à la chaleur
La politique des CFF, par temps de canicule, est de faire fonctionner la climatisation de manière raisonnable - pour éviter les chocs thermiques, mais aussi limiter la consommation d'énergie. Dans les compartiments voyageurs, la température se situe entre 5 et 7 degrés par rapport à l'extérieur.
A l'heure actuelle, 94% des trains possèdent un système de refroidissement. Mais l'objectif des CFF est d'équiper 97% de leurs convois dans les cinq ans à venir.
>> Les explications de Sarah Clément dans le 12h30: