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L'association Exit veut refuser l'aide au suicide aux Suisses de l'étranger

Exit propose de refuser l'aide au suicide aux Suisses de l'étranger. [Keystone - Alessandro Della Bella]
Exit ne veut plus de ses 2600 membres résidant à l'étranger / La Matinale / 1 min. / le 10 août 2020
Le comité directeur de l'organisation d'aide au suicide Exit projette d'exclure les Suisses de l'étranger. Il a adapté les statuts en ce sens et lancé une consultation jusqu'à la fin septembre. La décision définitive sera prise en 2021 par l'assemblée générale.

A l'avenir, Exit entend n'accepter comme membres plus que les personnes âgées de 18 ans révolus, capables de discernement et, nouvellement, résidant en Suisse, selon la proposition publiée sur le site de l'organisation.

La NZZ am Sonntag a relaté dimanche ce changement. Il est aussi proposé d'exclure un membre dès qu'il indique une adresse de domicile à l'étranger.

Ces projets sont le fruit d'une mûre réflexion, a précisé à l'agence Keystone-ATS le porte-parole d'Exit Jürg Wiler. Ce qui a motivé le changement sont les obstacles bureaucratiques dans de nombreux pays où l'aide au suicide est interdite et traitée de manière très stricte.

Gros effort

Les clarifications préalables à une assistance au suicide, auxquelles a droit tout membre d'Exit, ne peuvent être entreprises sérieusement qu'au prix de gros efforts si un membre vit à l'étranger, explique Jürg Wiler. Les distances, d'éventuels fuseaux horaires, l'obtention de certificats médicaux et rapports d'hôpitaux dans une langue étrangère motivent également le changement de statut.

De plus, les membres gravement malades devraient être transportés en Suisse, puisque l'aide au suicide ne peut être effectuée légalement que sur territoire helvétique.

Sur les quelque 130'000 membres que compte Exit, environ 2600 vivent à l'étranger. En 2019, seuls 5 sur un total de 862 suicides assistés ont concerné des Suisses de l'étranger.

ats/gma

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Pas d'exclusion pour Dignitas

Dignitas, l'autre organisation similaire en Suisse, ne prévoit pas, dans ses statuts révisés en décembre 2018, d'exclure les Suisses résidant à l'étranger. Elle mentionne même explicitement un soutien lors de procédures judiciaires, en Suisse et à l'étranger, si elles servent les droits humains et les libertés fondamentales.