1er août: les partis fourbissent les armes

A moins de trois mois des élections fédérales, l'occasion était
belle de faire la publicité des valeurs de son parti. Le président
de l'UDC, Ueli Maurer, a tenu un discours quasiment apocalyptique à
Affoltern am Albis (ZH).



"Nous vivons aujourd'hui en Suisse un déclin de notre civilisation
et une montée de la barbarie", a-t-il dit, selon le texte écrit. La
paisible Suisse connaît le retour "d'une culture de la violence
étrangère si souvent importée". Et l'Etat n'est pas capable
d'assurer la sécurité de ses citoyens, dénonce-t-il.

Intégration des étrangers

Pour le président du PS, Hans-Jürg Fehr, il faut intégrer les
étrangers au lieu de laisser venir les conflits ouverts. "La
politique d'intégration est le pilier qui permet au bâtiment entier
de tenir debout", a-t-il affirmé à Neunkirch (SH).



Il a rappelé que l'histoire de la Suisse s'est bâtie sur des
intégrations: celle des perdants de 1848, celle des ouvriers et
celle des femmes. Aujourd'hui, le défi est d'intégrer non seulement
les étrangers, mais aussi les villes et les communes. Car le poids
des petits cantons est beaucoup trop gros par rapport à celui des
villes, estime M. Fehr.

PS et UDC renvoyés dos-à-dos

Diamétralement opposés, l'UDC et le PS sont tout de même
renvoyés dos-à-dos par le président du PRD, Fulvio Pelli, qui voit
dans les deux partis "deux forces conservatrices" qui visent le
chaos. A Stabio (TI), M. Pelli a félicité son parti d'avoir su
malgré tout tenir la barque.



"Malgré le conservatisme de droite, nous avons développé une
relation stable avec l'Union européenne et investi dans la
formation", a-t-il dit. «Et malgré l'opposition de gauche, nous
avons réagi positivement à la globalisation et assaini les finances
fédérales».

Davantage de crèches

Le président du PDC, Christophe Darbellay, a dénoncé les
manoeuvres électoralistes qui visent à faire porter le chapeau de
la délinquance aux étrangers et aux jeunes uniquement. Plutôt que
punir, il faut "attaquer le mal à la racine" par des politiques
familiales et de jeunesse fortes.



Il est notamment nécessaire de mieux soutenir les parents en
créant suffisamment de places de crèches, dont les 50'000 qui font
actuellement défaut, a-t-il souligné dans son discours publié sur
internet et prononcé à Châtonnaye (FR).



ats/hof/kot