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Le pétard du Grütli aurait pu faire du mal

La présidente de la Confédération superstar au Grütli
Micheline Calmy-Rey avait dû quitter la prairie précipitamment
Le gros pétard qui a explosé à l'issue de la fête nationale sur la prairie du Grütli était une pièce de feu d'artifice enterrée. Il a été déclenché par un dispositif de mise à feu muni d'un retardateur.

Ce sont là les précisions que la police cantonale uranaise a
apportées jeudi. L'enquête a été confiée au Ministère public de la
Confédération, compétent en matière de délits commis avec des
explosifs.

L'engin a vraisemblablement été enterré le jour précédent sur la
prairie où s'est déroulé la fête du 1er Août avec la présidente de
la Confédération Micheline Calmy-Rey, a précisé à l'agence de
presse AP le directeur cantonal de la sécurité Josef Dittli.

Un acte malintentionné

L'objet a été mis dans un trou de 20 centimètres de profondeur
et d'un diamètre équivalent, avant d'être recouvert de terre et
d'herbe. Bien dissimulé, l'engin a échappé à l'inspection de la
prairie par les policiers. C'est la police scientifique de Zurich
qui a été chargée des examens et des analyses. Comme il s'agit d'un
délit commis à l'explosif, les autorités uranaises ont transmis le
dossier au Ministère public de la Confédération.



Pour Josef Dittli, il s'agit d'un acte malintentionné et méchant.
Une personne se trouvant à proximité de l'explosion aurait pu être
blessée ou subir des traumatismes auditifs. Personne n'a été
blessé, parce que la plupart des hôtes avaient déjà quitté la
prairie. Malgré cet incident, la Commission du Grütli s'est dit de
son côté satisfaite du déroulement de la fête (lire
ci-contre
).



ap/ats/hof

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Commission du Grütli néanmoins satisfaite

La Commission du Grütli est satisfaite des célébrations de la Fête nationale sur la prairie uranaise.

La fête a non seulement pu avoir lieu, mais elle a aussi été très belle, selon les organisateurs.

Seule ombre au tableau: l'explosion du pétard. Survenue juste après les festivités, cette détonation laisse un «sentiment étrange sur l'estomac» de Martin Hofer, porte-parole de la Commission du Grütli.

Pour le reste, la satisfaction est complète, de la gauche à la droite de l'échiquier politique, a dit Martin Hofer à l'ATS. Le système de billetterie a bien fonctionné.

Le porte-parole de la commission s'est aussi réjoui de l'efficacité du dispositif policier. Contrairement à l'année précédente à Brunnen (SZ), les forces de l'ordre uranaises et lucernoises ont agi dans la discrétion, la modération et la simplicité.

Le fait que quelques extrémistes de droite aient réussi malgré tout à se rendre au Grütli n'est pas un problème, selon Martin Hofer. Fondus dans la masse des 2000 visiteurs, les quelques militants sont restés calmes.