Les allocations pour enfants et jeunes en formation sont censées
alléger la charge qui pèse sur les familles. Or, ce soutien
assimilé à une hausse de revenu pénalise fiscalement les familles à
bas et moyen revenu. Il les empêche aussi souvent d'obtenir la
réduction des primes maladie et des bourses d'étude, a critiqué la
conseillère nationale Lucrezia Meier-Schatz mardi devant la
presse.
Economies substantielles
Pour la St-Galloise, une correction urgente s'impose, car les
familles supportent déjà de lourdes charges et une perte importante
de revenu par rapport aux couples sans enfant. L'exonération des
allocations apporterait un allègement certain, a jugé la
démocrate-chrétienne.
Dans le canton de St-Gall, une famille avec deux enfants et un
revenu annuel de 60'000 francs payerait 1008 francs de moins
d'impôts cantonal et communal si les 4800 francs d'allocations
étaient exonérés. Avec deux enfants de plus de seize ans en
formation, la réduction se monterait même à 1260 francs par an,
d'après Lucrezia Meier-Schatz.
Le PDC va déposer une motion exigeant
une révision de la loi sur l'harmonisation des impôts. Des
initiatives cantonales similaires sont également prévues.
ats/ant
Quels coûts?
Le PDC n'a pas établi les coûts de sa proposition au niveau national.
Mais, à titre d'exemple, la perte fiscale devrait atteindre quelque 44 millions par an pour le canton de St-Gall.
Radicaux épinglés
Cette idée n'exclut pas la possibilité d'autres modèles de déductions fiscales en faveur des familles, a noté le président du parti Christophe Darbellay. Insistant sur le bilan positif du PDC en matière de politique familiale, il n'a pas pu s'empêcher d'égratigner le parti radical, qui a présenté récemment un concept mêlant bons de garde et déductions fiscales pour les enfants.
«Le PRD, c'est un peu comme les Jeux olympiques», a lancé Christophe Darbellay. Tous les quatre ans, avant les élections fédérales, les radicaux arrivent avec des propositions de politique familiale. Mais dans les faits, ils n'ont même pas soutenu l'harmonisation des allocations familiales à 200 francs par enfant, a-t-il fustigé.