Les recherches se sont poursuivies sans relâche tout le week-end
pour retrouver la petite Ylenia, disparue depuis mardi à Appenzell.
L'espoir diminue chaque jour.
Autour d'Oberbüren (SG), plus de 80 policiers et pompiers ont
participé aux recherches. Des plongeurs ont sondé les eaux de deux
rivières: la Thur et la Sitter. Des maîtres-chiens et un
hélicoptère de l'armée étaient aussi sur place.
Tous les moyens sont utilisés
A Appenzell, tout le monde était également à pied d'oeuvre ce
week-end. La population a fait part de nombreux indices, qui sont
en cours d'examen. Les policiers inspectent les lieux où la
camionnette du ravisseur présumé a été aperçue par des
témoins.
Toutes les routes conduisant à Oberbüren, à 34 km de là, sont
parcourues. C'est dans une forêt à proximité de cette localité que
le suspect, un Suisse de 67 ans, a tiré sur un homme de 46 ans
avant de se suicider. La forêt est passée au peigne fin à l'aide de
bâtons. Enfoncés dans le sol, ces bouts de bois permettent de
détecter les endroits fraîchement creusés et rebouchés.
L'espoir s'amenuise
Malgré les nombreux indices, la police n'a rien trouvé, a
indiqué le porte-parole de la police d'Appenzell
Rhodes-Intérieures, Roland Koster. Après six jours de recherche,
l'espoir de retrouver la petite Ylenia vivante s'amenuise.
«Nous espérons toujours obtenir l'indice déterminant», a indiqué
Roland Koster. Le policier constate que de nombreuses personnes
sont réticentes à faire part de leurs observations, pensant
qu'elles sont sans importance. Plus les recherches durent, plus
cette réticence diminue, espère-t-il.
Du renfort dès lundi
Les recherches seront intensifiées lundi: des policiers des
cantons de Schaffhouse, Thurgovie, Glaris, des Grisons et du
Liechtenstein viendront en renfort. Ils seront une centaine à se
déployer dans la région d'Oberbüren. A Appenzell, les pompiers
seront à nouveau mis à contribution.
Analyses ADN
L'enquête de police criminelle sur Von Aesch se poursuit
également. Interrogé sur la question d'un éventuel complice, Hans
Eggenberger a déclaré: "Nous n'avons pour l'heure aucun indice
concernant d'autres personnes, mais de nouvelles découvertes ne
sont pas exclues".
Le porte-parole de la police n'a pas voulu se prononcer sur les
informations du "Blick" présentant Urs Hans Von Aesch, sur la base
de lettres, comme un original et un homme dégoûté de la vie.
L'homme de 67 ans était établi en Espagne avec son épouse depuis
1990. Avant leur départ, ils habitaient le canton de Thurgovie, où
Von Aesch exerçait une activité commerciale indépendante.
agences/tac/cer
Liens avec d'autres cas?
La police espagnole doit livrer de nouvelles informations sur Von Aesch. En Suisse, il n'était pas connu des services de police.
Plusieurs journaux ont tiré des liens avec la disparition de la petite Maddie en mai dernier au sud du Portugal, comme «Le Matin Dimanche» qui y voit des «troublantes similitudes».
Selon le journal, les fillettes ont presque le même âge et elles sont blondes toutes les deux. En outre, des témoins auraient aperçu la fourgonnette blanche et son chauffeur dans la province d'Algarve à l'époque où Maddie avait été enlevée.
Mais aucun indice ne permet d'affirmer que l'affaire possède une dimension internationale, en relation avec Maddie, selon les enquêteurs.
Hans Eggenberger n'a pas non plus pris position sur les rapprochements faits par le "Blick" avec la disparition de cinq enfants dans les années 1980.
Le porte-parole précise que ces éventuels parallèles sont étudiés. "Mais notre tâche prioritaire, sur laquelle nous concentrons toutes nos forces, est de rechercher Ylenia", a-t-il ajouté.