La pornographie dure intéresse de plus en plus les enfants... Parce qu'elle est de plus en plus disponible sur les smartphones.
A Zurich, sont évoqués des garçons de 10 à 11 ans – les garçons sont quatre fois plus nombreux que les filles – qui distribuent des contenus pornographiques durs à leurs camarades d'école, via les groupes de chat et les réseaux sociaux.
Ils le font pour épater la galerie, pour faire mieux que le petit copain, souvent sans se rendre compte de l'illégalité de leur action.
Violence, cruauté et illégalité
Et ce ne sont pas uniquement des contenus pornographiques. Mais également de la violence extrême – des scènes de suicides ou d'exécutions – ou encore de cruauté envers les animaux. Plus elles sont insoutenables, plus elles attireront l'attention des condisciples.
La banalisation de ces images et vidéos, tout comme la généralisation de l'usage des smartphones, pousse les jeunes à vouloir partager les contenus: c'est si facile, une pression du doigt sans réfléchir aux conséquences...
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Zurich évoque les dénonciations de l'an dernier, mais la tendance se confirme cette année. Elle s'accentuerait même, semi-confinement oblige: bien des parents ont été poussés à équiper leurs enfants en outils informatiques.
La justice des mineurs zurichoise en appelle justement à la prise de conscience des parents, priés de mieux surveiller la consommation médiatique de leur progéniture.
Alain Arnaud/sjaq