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Ylenia: recherches étendues, sans résultat

Soldats en service long et professionnels de la police militaire engagés
Soldats en service long et professionnels de la police militaire engagés
Les recherches pour retrouver Ylenia se sont étendues mercredi au canton de Thurgovie, sans résultat. L'armée était, elle, à pied d'œuvre pour épauler les policiers. Pendant ce temps, Berne a demandé l'entraide judiciaire à Madrid.

Le Suisse de 67 ans, soupçonné d'avoir enlevé la fillette de 5
ans et demi le 31 juillet à Appenzell, était en effet domicilié en
Espagne avec son épouse depuis 1990.

La police saint-galloise n'a donné aucune indication sur le
contenu de la requête soumise par l'Office fédéral de la justice
aux autorités ibériques. Elle est également restée muette sur les
résultats de l'interrogatoire, mardi, de l'épouse du ravisseur
présumé d'Ylenia. Elle étudierait aussi la piste d'un tueur en
série (lire ci-contre).

Rien sur l'appareil photo

Les enquêteurs n'ont en outre retrouvé aucune photo de la
fillette sur l'appareil numérique du ravisseur présumé. Le suspect
s'est suicidé le soir de la disparition d'Ylenia après avoir laissé
des traces d'ADN sur les effets personnels de la petite, retrouvés
entre-temps. Il avait auparavant blessé grièvement un homme de 46
ans d'un coup de feu à la poitrine, le considérant probablement
comme un témoin à éliminer.



La contribution de la population aux efforts des enquêteurs est
énorme, estime la police. Des centaines de témoignages doivent être
évalués et traités les uns après les autres.

Recherches en Thurgovie

Renforcées par 115 policiers thurgoviens et zurichois, les
équipes de recherches ont étendu depuis mardi leur travaux aux
forêts d'Amriswil (TG) et d'Ottenberg près de Weinfelden (TG). La
police navale du canton de Thurgovie a fouillé la Thur et contrôlé
les barrages de la rivière.



A Oberbüren (SG), 60 policiers et pompiers ont passé les forêts au
peigne fin. Une centaine de militaires - des soldats en service
long et des professionnels de la police militaire - ont fouillé une
forêt située entre Niederwil et Gossau (SG), en vain. L'armée
continuera jeudi d'apporter son soutien, a annoncé le porte-parole
de la police saint-galloise Hans Eggenberger.

Cellule psychologique prête

«La police saint-galloise nous a soumis une demande de renforts
dimanche dernier», a indiqué à l'ATS Urs Müller, chef suppléant de
l'état-major de conduite de l'armée suisse. «Nous avons donné notre
feu vert lundi et formé les soldats mardi en vue de cet
engagement», a-t-il précisé. Une cellule médicale et psychologique
est en outre prête à intervenir, si la petite est retrouvée.



«La Suisse n'a pas de police fédérale ou de gendarmes comme en
France», souligne Urs Müller en réponse à une comparaison avec le
dispositif massif d'intervention existant dans l'Hexagone en cas de
disparition d'enfants.



ats/hof

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Rien ne filtre après l'audition de l'épouse

L'épouse du ravisseur présumé d'Ylenia a été entendue mardi.

La police n'a donné aucune indication sur les résultats de l'interrogatoire.

La femme a vécu depuis 1990 en Espagne avec son mari.

L'Office fédéral de la justice a fait une demande d'entraide judiciaire aux autorités espagnoles.

Le suspect est un Suisse de 67 ans.

Il s'est suicidé le jour même de la disparition d'Ylenia après avoir laissé des traces de son ADN sur les effets personnels de la petite, retrouvés entre-temps.

Un tueur en série?

La «Soko Rebecca» vérifie désormais si le ravisseur présumé d'Ylenia est lié à la disparition d'enfants dans les années 80 en Suisse et à la mort de certains d'entre eux.

Le groupe de travail dirigé par la police cantonale bernoise traite d'une demi-douzaine de cas, a précisé son chef Christof Kipfer dans une interview accordée au «Tages-Anzeiger».

«Il est important pour les enquêteurs de savoir où se trouvait le ravisseur présumé d'Ylenia dans les années 80», a-t-il dit à la radio alémanique DRS.

De nouveaux interrogatoires de l'épouse du suspect ou des informations en provenance d'Espagne pourraient éclairer cette question, selon lui.

Les médias ont en outre effectué un rapprochement entre l'affaire Ylenia et la disparition de la petite Madeleine McCann, portée disparue en mai au Portugal.

La police saint-galloise a déclaré avoir annoncé le cas Ylenia à Interpol.