Jusqu'ici, seuls quelques cas isolés avaient été détectés dans
le canton, souligne le gouvernement dans un communiqué. Vaud
connaît des taux de vaccination élevés: 88 % pour les enfants entre
deux et trois ans et 93 % pour les adolescents.
«Ceci devrait permettre d'éviter une épidémie comme celle
observée actuellement en Suisse alémanique (plus de mille cas)»,
estime le gouvernement. Des mesures supplémentaires s'imposent
néanmoins, estime le médecin cantonal.
Dépistage et vaccination
A chaque nouveau cas déclaré, le Service de la santé publique
procède à une enquête dans l'entourage. Les personnes exposées et
qui n'auraient pas été complètement vaccinées (deux doses de
vaccin) sont invitées à se faire vacciner dans les trois jours
suivant le contact.
Si la vaccination intervient au-delà ou si elle est refusée, une
éviction de 21 jours de la garderie ou de l'école est imposée aux
personnes exposées. Ces trois semaines correspondent à la durée
d'incubation de la maladie. Les complications (otite, pneumonie,
encéphalite) sont plus fréquemment sévères chez les petits enfants,
les femmes enceintes ou chez les adultes.
Le médecin cantonal vaudois recommande la vaccination en deux
doses à toutes les personnes de moins de 45 ans non vaccinées,
n'ayant jamais contracté la maladie ou ne connaissant pas leur
statut vaccinal. Pour les personnes plus âgées, on estime que la
probabilité est grande qu'elles aient été exposées à la rougeole au
cours de leur vie et qu'elles soient immunisées.
ats/sbo
Plus de 400 cas en Suisse
L'épidémie de rougeole qui sévit en Suisse depuis novembre 2006 s'est renforcée au cours des deux premiers mois de l'année.
L'Office fédéral de la santé publique compte déjà plus de 400 cas, soit plus du tiers du total des infections enregistrées en 2007.
L'an dernier, 1081 personnes ont été atteintes de la rougeole. L'épidémie avait surtout sévi en juillet (161 cas) et en août (169 cas).
Pour l'instant ce sont surtout les enfants et les adolescents qui tombent malades: 81 cas chez les 10-14 ans et 99 chez les 15-19 ans.
L'été passé, l'OFSP avait tiré la sonnette d'alarme en raison des complications enregistrées en lien avec la maladie.