L'an dernier, 137'781 tonnes de pommes ont été cueillies et la
situation devrait être semblable pour les poires. Si la récolte
2006 en a produit 22'255 tonnes, celle de cette année pourrait
s'élever à plus de 26'000 tonnes.
"Réjouissant"
«Il ne s'agit pas d'un record mais au vu des attaques de feu
bactérien, ceci est réjouissant», a déclaré Bruno Pezzatti,
directeur de Fruit-Union Suisse. Cette bonne récolte ne saurait
cependant compenser les pertes des paysans directement touchés par
cette maladie, a-t-il ajouté.
En 2007, nombre de producteurs de fruits ont dû faire face au feu
bactérien. Le canton de Lucerne est le principal concerné avec
plusieurs dizaines de milliers d'arbres touchés et des dégâts
estimés à 8 millions de francs. Le temps ayant été particulièrement
chaud et humide, la récolte a en partie pu être compensée par des
fruits plus gros et plus denses.
Ces prévisions sont favorables dans toutes les régions suisses.
Une des raisons de ces bonnes récoltes est l'augmentation de la
charge moyenne des arbres. Sur une échelle de un à dix, le taux de
charge a augmenté de 1 point à 8,1 pour les pommiers et de 1,6
point à 7,3 pour les poiriers.
Lueur d'espoir pour les producteurs
Une demande a été déposée cet été auprès de l'OFAG pour la mise
sur le marché de l'antibiotique streptomycine permettant de lutter
contre le feu bactérien. Mais son utilisation est
controversée.
Ses adversaires, dont Pro Natura, craignent qu'à travers les
abeilles, l'antibiotique parvienne dans le miel. Diverses
associations de médecins déconseillent également de recourir à la
streptomycine. Des résistances aux antibiotiques pourraient se
développer et mettre ainsi en péril le traitement d'infections
graves chez l'être humain.
ats/tac
Première apparition suisse en 89
Le feu bactérien est causé par la bactérie Erwinia amylovora, inoffensive pour l'homme.
Elle attaque des arbres à fruits à pépin comme les pommiers et poiriers et des plantes ornementales et sauvages apparentées.
Le feu bactérien a été introduit en 1957 en Europe via la Grande-Bretagne. Il peut être trouvé dans presque tous les Etats européens.
Il a été observé la première fois en Suisse en 1989.
Il s'agit d'une maladie de quarantaine, pour laquelle il existe une obligation de notification aux services phytosanitaires cantonaux.
La propagation de la maladie peut être évitée en ne touchant pas les plantes suspectes et en les annonçant à l'administration communale ou cantonale compétente.