Feu bactérien dévastateur en Suisse
La Suisse a connu en 2007 les pires dévastations jamais enregistrées à cause du feu bactérien, avec la destruction d'environ 100 hectares de vergers en production. Pour la première fois, la bactérie a atteint le canton de Vaud.
"A ce jour, il a fallu détruire environ 100 hectares de vergers
en production", a annoncé samedi la station fédérale de recherche
de Changins (VD). Des dizaines de milliers d'arbres fruitiers ont
subi d'importants dégâts.
Vaud aussi touché
"En 2007, 793 communes signalent des attaques, doit le double du
nombre enregistré jusqu'ici dans la pire des années", a constaté
Eduard Holliger, chef du groupe Phytopathologie à l'Agroscope
Changins-Wädenswil (ACW).
C'est la Suisse centrale et orientale qui est essentiellement
touchée, mais aucun canton alémanique n'a été épargné. En outre,
pour la première fois, un verger de fruits à noyaux a été frappé
dans le canton de Vaud.
L'arrivée prématurée du printemps à la mi-avril a favorisé
l'expansion de la bactérie: elle s'est propagée durant toute cette
période clémente jusqu'à la fin du mois. Le danger d'infection ne
s'est réduit qu'au début du mois de mai, après plusieurs jours de
temps plus frais. L'Agroscope Changins-Wädenswil cherche d'ailleurs
à lutter contre ce fléau (lire ci-contre).
ap/hof
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Des études pour y remédier sont en cours
Le centre de compétences de l'l'Agroscope Changins-Wädenswil travaille actuellement sur plusieurs fronts.
Il entend développer les procédures de diagnostic, l'évaluation des méthodes de lutte, l'étude de la génétique et du génome de l'agent pathogène.
Les recherches se tournent également vers les fruits en sélectionnant par exemple des variétés de pommes résistantes au feu bactérien.
Dans ce domaine, l'échange d'informations et d'expériences se pratique aujourd'hui à l'échelle mondiale.
Il a lieu sous l'égide de programmes européens de recherche et de groupes de travail mandatés par des sociétés scientifiques européennes et internationales.