Mardi, le juge Philippe Chételat du Tribunal d'arrondissement de
Bienne-Nidau a estimé que «les jeunes se sont fait avoir». Une
interprétation qui mécontente l'UDC: «nous avons assez mal vécu que
le juge affirme de manière péremptoire que les jeunes ont été
trompés», a déclaré le vice-président du parti Yvan Perrin.
Délais à respecter
Une seule partie a pour l'instant été entendue, a déploré le
Neuchâtelois. L'UDC a dix jours prolongeables deux fois pour faire
valoir ses arguments. L'affaire est désormais aux mains des
juristes du parti.
Ensuite, «il faudra attendre la décision de fond, mais compte tenu
des délais de la justice, il est probable que ce ne soit pas avant
le 21 octobre», a estimé Yvan Perrin. Quel qu'il soit, le jugement
mécontentera en effet une des parties, et il sera susceptible de
recours, a-t-il justifié.
En attendant, l'UDC entend respecter la deuxième mesure
superprovisoire prise par le juge. Elle interdit formellement au
parti de faire usage de cette vidéo dans quelque contexte que se
soit.
ats/ant
Jeunes trompés
Croyant être engagés pour figurer dans un clip de prévention sur la violence, les sept jeunes plaignants, issus de la scène hip hop biennoise, ont découvert plusieurs scènes dans une vidéo de l'UDC stigmatisant le comportement de certains jeunes et étrangers.
Ce film, diffusé en vue des élections fédérales, montre d'un côté l'enfer, des scènes de violences et de vandalisme tournées à Bienne, et de l'autre le ciel avec des images filmées notamment à Zurich.
Une bonne pub?
Se disant incapable de chiffrer le préjudice subi par son parti, le vice-président UDC rappelle que la vidéo ne constitue qu'un élément de la campagne de l'UDC.
«Certains prétendent que l'important c'est qu'on parle de nous, mais j'aime autant qu'on en parle en bien», a relevé Yvan Perrin.