«Tous les juges d'instruction, tous les policiers savent que la
vie des enfants kidnappés se joue dans les premières heures de leur
enlèvement», explique le texte de l'appel lancé à l'initiative du
journal valaisan. A l'image de la France (lire ci-contre), la Suisse devrait donc
s'inspirer de l'exemple venu des Etats-Unis et du Canada.
Parmi les signataires, en majorités valaisans, figurent aussi bien
le champion du monde de patinage artistique Stéphane Lambiel que
l'humoriste Frédéric Recrosio, la chanteuse Laurence Revey, le
vice-président du PRD Léonard Bender, la cuisinière Irma Dütsch,
Ernesto Bertarelli ou l'ancien juge des mineurs Jean Zermatten.
Berne bouge aussi
Au niveau fédéral, les choses bougent déjà. Fin août, la
commission des affaires juridiques du Conseil national a soutenu à
l'unanimité l'introduction d'une «alerte enlèvement». Elle a
préparé deux motions demandant au Conseil fédéral d'agir en ce
sens. La disparition de la petite Ylenia, fin juillet en Suisse
orientale, a notamment rappelé l'utilité d'un tel dispositif.
ats/nr
Le plan français
Le plan "Alerte Enlèvement", adopté en France en février 2006, a été activé quatre fois depuis sa mise en place dans des affaires de disparitions d'enfants, toujours avec une issue heureuse.
Il s'agit d'un dispositif d'alerte massive et immédiate, calqué sur un modèle américain créé au Texas dix ans plus tôt. Dernier exemple, un enfant de 5 ans, Enis, disparu à Roubaix le 15 août, a été retrouvé et son ravisseur interpellé peu après le déclenchement du plan.
Les médias ayant souscrit à la convention "Alerte Enlèvement" diffusent à intervalles réguliers le signalement de l'enfant enlevé, éventuellement celui de son ravisseur présumé et tout renseignement pouvant permettre de retrouver leur trace.