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Nouveau squat à Genève, derrière la gare

La célèbre corne rouge du Rhino agite les journaux lémaniques
En son temps, l'affaire du squat du Rhino avait fait la Une.
Nouvel épisode dans le bras de fer qui oppose le mouvement squat et les autorités à Genève. Des occupants ont investi samedi un nouveau bâtiment, un ancien restaurant fermé et à l'abandon depuis 2005.

Les barricades dissuasives élevées depuis des mois autour du
portail de l'ancien restaurant n'auront pas suffi. Les squatters
ont réussi à pénétrer samedi en début de soirée dans cette jolie
maison située à la rue de Montbrillant, derrière la gare Cornavin.
Il s'agit de la première occupation de l'année.

Malgré une autorisation de transformation en résidence pour
étudiants délivrée en janvier 2006 et prolongée à la dernière
minute, aucun coup de pioche n'a encore été donné, indique le
collectif genevois Intersquat dimanche dans un communiqué.

Crèche alternative prévue

Selon Intersquat, la maison a été rachetée pour 2,2 millions de
francs par un groupe immobilier et financier zurichois que les
squatters accusent de spéculation. Les occupants se proposent d'y
habiter et d'y installer une crèche et une bibliothèque alternative
en exil depuis l'évacuation du squat de la Tour l'an dernier.



La police genevoise a constaté dimanche la présence d'une
vingtaine de personnes sur les lieux. Son porte-parole Patrick Pulh
n'a pas pu préciser si une plainte a déjà été déposée. De son côté,
le procureur général genevois



Daniel Zappelli s'est montré très ferme (lire
ci-contre
).



ats/hof

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Daniel Zappelli mécontent

"Pas de nouveau squat", a réagi le procureur général genevois Daniel Zappelli, joint dimanche, après l'annonce de l'occupation d'un restaurant à Montbrillant.

Le magistrat ne changera pas d'un iota la doctrine qu'il applique depuis six ans: évacuation immédiate en cas de plainte pénale du propriétaire.

Autre occupation déjà prévue par Intersquat

Le jeu du chat et de la souris qui s'est engagé l'an dernier entre squatters et forces de l'ordre risque de durer.

Malgré l'inflexibilité du procureur général, réélu le mois dernier, le collectif ne compte pas en rester là.

Une nouvelle occupation est prévue "tout bientôt" et "tant d'autres" suivront, prévient Intersquat.