Etre testé positif au coronavirus, ne pas avoir de symptômes, ou encore, avoir seulement été en contact avec une personne positive, mais être obligé de rester en quarantaine. Cette situation désormais fréquente frustre beaucoup d'individus. Elle agace en particulier les entreprises, qui voient parfois leurs effectifs diminuer du jour au lendemain par cette mesure sanitaire.
Interviewé dans l'émission Forum, le conseiller d'Etat bernois en charge de la Santé Pierre-Alain Schnegg se dit favorable à un "raccourcissement de la durée des quarantaines".
"Aujourd'hui je me demande si une quarantaine de dix jours est toujours ce que nous devons faire. Peut-être aurions-nous meilleur temps de raccourcir cette période avec un test après quelques jours et, si ce dernier est négatif, demander une période de port du masque obligatoire au travail", explique l'élu UDC.
Des discussions ont bien lieu
La RTS a appris que des discussions entre médecins cantonaux et OFSP allaient bien dans ce sens. Le président de l'Association des médecins cantonaux suisses, Rudolf Hauri, nous l'a confirmé: "Nous discutons effectivement de raccourcir la durée de la quarantaine grâce au port du masque obligatoire".
Une discussion que le Zougois estime toutefois encore "théorique", car la mesure reste discutable sur le plan épidémiologique.
Virginie Masserey, responsable du contrôle de l'infection à l'OFSP, confirme que c'est en réflexion. Les mesures sanitaires sont régulièrement réévaluées avec les médecins cantonaux. Mais il n'y a pas de décision imminente. Selon elle, ce serait risqué aujourd'hui de réduire la quarantaine, déjà plus courte en Suisse que dans les autres pays, où elle dure le plus souvent 14 jours.
Thibaut Schaller/ther
Plusieurs milliers de personnes en quarantaine
Selon les dernières données de l'Office fédéral de la santé publique publiée mercredi, on dénombre 1973 personnes en isolement et 7971 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.
S'y ajoutent 15'285 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.