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Les ados sont de moins en moins "addicts"

Le cannabis a de moins en moins la cote chez les jeunes.
Le cannabis a de moins en moins la cote chez les jeunes.
Les adolescents de 13 à 16 ans boivent moins d'alcool et consomment moins de tabac ou de cannabis qu'il y a quatre ans. Augmentation des prix, interdiction de vente et prise de conscience expliquent cette évolution, selon l'ISPA.

Menée l'an dernier en Suisse par l'Institut suisse de prévention
de l'alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA), l'étude européenne
présentée mardi à Berne confirme la tendance à la baisse déjà
observée précédemment.

Plus de 7500 écoliers et écolières de 13 à 16 ans ont rempli
volontairement et anonymement le questionnaire de l'ISPA.

La "biture expresse"

L'alcool reste le «problème numéro un» parmi les substances
psychoactives consommées par les écoliers, affirme l'institut. Les
adolescents concernés s'enivrent le plus souvent lors de «binge
drinking» ou «biture expresse».



En 2007, 14 % des garçons de 15 ans pratiquaient ce mode de
consommation ponctuelle et à forte dose, pour près de 8 % des
filles. En 2003, ces proportions étaient encore de 20 et 11
%.



Vu le comportement à risque que cela implique, ces chiffres
restent particulièrement préoccupants. Altercations physiques,
accidents, problèmes avec la police, admissions aux urgences ou
relations sexuelles non protégées peuvent en être la
conséquence.

Tabagisme en baisse

Quelque 30 % des jeunes du même âge disaient l'an dernier avoir
fumé le mois précédant l'enquête, contre 34 % en 2003. Les garçons
étaient davantage adeptes de la cigarette que les filles.



Cette évolution positive ne doit pas faire oublier que les
adolescents expérimentent tôt la cigarette: à 13 ans, 38% des
jeunes ont déjà fumé au moins une fois. Or les études montrent que
déjà une faible fréquence de consommation peut mener, par la suite,
à une consommation régulière.



L'augmentation du prix des cigarettes a certes contribué à ce
recul du tabagisme. De plus, il est aujourd'hui normal de ne pas
fumer dans les lieux publics. Simultanément, plusieurs cantons ont
ces derniers temps introduit un âge légal minimum pour la vente de
tabac.



agences/sbo

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Cannabis et autres drogues

La consommation de cannabis recule elle aussi. Elle concernait 17% des garçons en 2007 contre 20% quatre ans plus tôt.

Les filles ne sont elles plus que 12% à fumer des joints (17% en 2003).

La consommation, chez une minorité de jeunes, de somnifères ou de drogues telles que la cocaïne ou les hallucinogènes préoccupe l'ISPA.

Près de 8% des jeunes de 15 ans ont déjà pris un somnifère ou un calmant, alors qu'ils n'étaient qu'un peu plus de 6% en 2003.

La prise de cocaïne, de crack ou d'héroïne reste de faible ampleur, avec des prévalences à vie d'environ 1 à 3%. Elle a cependant augmenté par rapport à 2003.

Accès à l'alcool

Les jeunes de 15 ans pratiquant le binge drinking disent acquérir les boissons alcooliques plus fréquemment dans des commerces de détail.

Pour rappel, la loi interdit de vendre de l'alcool à des jeunes de cet âge.

«On peut acheter à tout moment et à bas prix des boissons alcooliques, notamment de la bière qui est aujourd'hui vraiment trop bon marché», constate Michel Graf, directeur de l'ISPA.

Il revient donc à la société d'appliquer plus strictement la protection de la jeunesse, notamment les restrictions de vente.

La fixation des prix et la limitation de la publicité sont aussi de nature à influencer le mode de consommation des jeunes.