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Les obstacles sur la route des voyageurs sont encore très nombreux

Les restrictions imposées aux voyageurs sont encore nombreuses dans le monde [AFP - Benjamin Mengelle / Hans Lucas]
Les restrictions imposées aux voyageurs sont encore nombreuses dans le monde - [AFP - Benjamin Mengelle / Hans Lucas]
La quarantaine obligatoire qui guette, en Suisse, les voyageurs de retour de certains pays n'est pas le seul écueil qui complique le tourisme de loisir ou d'affaires. Dans de nombreux pays, les conditions d'entrée sont restreintes et changent rapidement. Tour d'horizon.

Les Suisses tentés par un voyage à l'étranger pour des raisons professionnelles, familiales ou de loisirs rencontrent encore de nombreux problèmes liés à la persistance de la pandémie de Covid-19 dans un grand nombre de pays.

Ils doivent d'abord s'assurer d'avoir l'autorisation d'entrer dans le pays de destination, se conformer ensuite aux diverses règles d'hygiène en vigueur sur place, avant de devoir encore, au retour en Suisse, observer ou non une période de quarantaine.

  • L'entrée dans le pays de destination ‒ espace Schengen

Les pays de l'espace Schengen ont tenté de mettre en place une politique commune, mais la hausse du nombre de cas survenue aux alentours du début de l'été a mis à mal cette politique. Certains pays ont pris des mesures unilatérales, qui peuvent aller de la présentation obligatoire d'un test de dépistage récent à l'entrée dans le pays (Tchéquie par exemple) à la fermeture totale des frontières (Hongrie), en passant par un ou plusieurs tests obligatoires à l'arrivée (Islande).

D'autres Etats ont des règles variables en fonction des pays, classés par zone de risque. Les personnes en provenance de certaines zones ne peuvent pas entrer ou doivent se soumettre à une quarantaine.

L'Union européenne tient à jour un site internet qui récapitule les principales informations et restrictions en vigueur dans les pays de l'espace Schengen.

  • L'entrée dans le pays de destination ‒ reste du monde

Hors de l'Union européenne, les pratiques varient encore davantage. Sur son site, le Département fédéral des affaires étrangères conseille de se référer aux informations fournies par les autorités compétentes du pays concerné et communique une série de sites de référence à consulter (notamment celui de l'ambassade) dans la section "Derniers développements".

Pour les voyageurs en provenance de Suisse (et de l'UE), l'entrée aux Etats-Unis n'est par exemple toujours pas autorisée. Même chose au Maroc, en Australie, au Japon ou encore en Thaïlande, avec parfois des exceptions pour raisons familiales.

Au Royaume-Uni et en Tunisie, les personnes qui résident en Suisse doivent observer une quarantaine de 14 jours. En Egypte, l'entrée est conditionnée à la présentation d'un test négatif au Covid-19 datant des dernières 72 heures.

L'entrée est en revanche possible au Brésil, mais uniquement par avion et via certains aéroports. Les voyageurs doivent aussi présenter la preuve qu'ils ont une couverture des frais maladie à l'étranger.

Plusieurs sites internet rassemblent les informations disponibles pour plusieurs pays, mais ils ne sont pas toujours à jour. Le site travelnews (en allemand) est l'un des plus complets.

  • Les règles à observer sur place

Chaque pays applique ses propres règles de lutte contre la propagation du Covid-19. Le port du masque n'est parfois obligatoire nulle part. Il peut l'être dans les transports publics, dans les magasins, ou parfois même dans tous les espaces publics, y compris à l'extérieur. Certains pays, comme la France, ont rendu son port obligatoire dans tout l'espace public, mais dans certaines régions du pays seulement.

Le Département fédéral des affaires étrangères fait la liste de certaines restrictions possibles sur son site internet (section "Mesures prises à l’intérieur des différents pays") et conseille, là aussi, de s'adresser aux représentations étrangères en Suisse pour obtenir des informations plus précises. Les voyageurs trouveront aussi des informations dans les aéroports internationaux à leur arrivée.

  • Le retour en Suisse

Depuis le 6 juillet 2020, la Suisse impose aux voyageurs de retour de certains pays considérés comme à risque une quarantaine de 10 jours. Ils doivent également annoncer leur retour. Les personnes qui n'appliquent pas ces directives s'exposent à une amende pouvant aller jusqu'à 10'000 francs.

>> Lire à ce sujet : Revenir depuis une trentaine de pays impliquera une quarantaine

Les pays sont ajoutés ou retirés de cette liste en fonction de l'évolution de la situation sanitaire locale. En règle générale, ils l'intègrent lorsque le taux de contamination dans le pays, au total des 14 derniers jours, dépasse 60 cas pour 100'000 habitants. Elle a déjà été mise à jour à trois reprises depuis l'entrée en vigueur de la mesure: le 23 juillet, le 8 août et le 20 août.

  • La recommandation de voyage

En plus de la liste des pays considérés comme à risque (voir ci-dessus), le Secrétariat d'Etat aux migrations publie en permanence une recommandation destinée aux voyageurs, avec sa propre liste. Toutes deux sont indépendantes. La première est basée sur la situation sanitaire dans le pays de destination et impose la quarantaine au retour. La seconde tient davantage compte des conditions d'entrée à l'étranger pour les Suisses et de la facilité d'y voyager, d'une manière générale.

A l'heure actuelle, il est recommandé de renoncer aux voyages à l'étranger non nécessaires, sauf vers les pays de l'espace Schengen et la Grande-Bretagne, ainsi que vers 18 pays hors de l'espace Schengen. Attention cependant: plusieurs pays qui n'acceptent pas l'entrée des touristes suisses y figurent; à l'inverse, certains pays ouverts aux touristes, comme l'Egypte, n'y figurent pas.

Vincent Cherpillod

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