Poussée de cas positifs dans un EMS de Siviriez (FR)

A l’heure de l’élaboration des budgets 2021, les cantons planchent sur des solutions pour faire face aux conséquences financières de la crise sanitaire. Entre coupes et programmes de relance, chacun cherche sa méthode.

Le canton de Genève a ouvert les feux il y a quelques jours. Pour faire face au déficit de plus d’un milliard de francs qui s’annonce au budget 2021, les autorités cantonales envisagent de baisser les salaires de leurs fonctionnaires contre une semaine de vacances supplémentaire. L'objectif: faire face à un déficit bien plus lourd qu’envisagé en raison de la crise du coronavirus.

>> Les explications du 19h30 :

Mais d'autres cantons romands également, au moment de ficeler leur budget pour l'année prochaine, cherchent des solutions qui prennent en compte à la fois le chômage, la relance du marché intérieur et extérieur, et le comportement des consommateurs.

>> Voir aussi le débat dans Forum entre Delphine Bachmann (PDC) et Romain de Sainte Marie (PS), députés au Grand Conseil genevois :

>> Lire : Les cantons cherchent la parade pour des finances sous pression du Covid

Le gouvernement tessinois a annoncé mercredi soir avoir découvert un foyer d'infection dû au coronavirus dans une boîte de nuit dans le Mendrisiotto. Trois personnes ont été testées positives.

Ces trois personnes s'étaient rendues dans une discothèque de Novazzano (TI) vendredi dernier, a indiqué le Département cantonale de la santé mercredi dans un communiqué.

Grâce à la liste des clients, limitée à 100 personnes, qui fréquentaient l'établissement ce soir-là, le médecin cantonal a pu ordonner aux personnes présentes de se placer en quarantaine.

Des dancefloors vides, des tables inoccupées et des patrons désemparés. Le tableau est noir pour le monde de la nuit à Genève, alors que le Conseil d’Etat genevois annonçait mercredi que les portes des discothèques resteront closes jusqu’au 16 novembre, mais sans avancer de plan d’aide.

Une lettre ouverte signée par plusieurs patrons de clubs a déjà été publiée il y a quelques semaines, alors que l’Etat ordonnait le 31 août la fermeture des lieux de la nuit suite à une hausse des cas dans le canton. Elle y dénonçait un manque de soutien et de dialogue de la part du gouvernement.

>> Les précisions du 19h30 :

Mais du côté du gouvernement, on se dit conscient de l’agonie des acteurs de la nuit et on assure qu’un soutien financier est prévu. "Un projet de loi est en cours d’examen, il va être prochainement déposé au Parlement. Ce serait une aide réelle à fonds perdu pour l’Etat, pas pour ces entreprises." Le Grand Conseil pourrait se pencher sur la question lors de sa prochaine session, prévue le 1er octobre.

>> Voir aussi les explications du 19h30 sur l'augmentation du nombre de jeunes infectés dans la population :

Vendredi, les grévistes du climat redescendront dans la rue à Genève, Lausanne, Fribourg, Neuchâtel, Bienne et Delémont.  C'est la première fois depuis l'épidémie de coronavirus. Ce retour des manifestations pour le climat intervient au moment où tous les pays luttent contre les effets d'une récession mondiale. Aujourd'hui, la France vient d'annoncer un plan de relance à 100 milliards de francs, dont une large part est dédiée à la transition énergétique.

Le Covid-19 est-il en train d'offrir un boulevard à la cause climatique? Ou au contraire, est-ce un frein?

>> Le grand débat de Forum avec Valérie D'Acremont, infectiologue chez Unisanté mais aussi membre de l'association Extinction Rébellion, Oleg Gafner, co-président des jeunes Verts et gréviste, Philippe Thalmann, professeur d'économie de l'environnement à l'EPFL, et François Pointet, conseiller national vert libéral vaudois :

Le port du masque ne cesse de se généraliser mais beaucoup des masques chirurgicaux qu'on trouve sur le marché ne sont pas conformes aux normes de production.

C'est le cas par exemple pour les 18 millions de pièces achetées en avril par les services de l'armée, comme le révélait mercredi la SRF.

>> Les précisions dans Forum de Guillaume Suarez, responsable de l'unité d'ingéniérie de l'environnement à Unisanté, Lausanne :

Ligue des Champions, US Open, Tour de France… Le sport de haut niveau a repris du service, mais bien souvent sans public et avec des reports, des annulations, des défections ou des adaptations de dernière minute. Dans ces conditions, pourquoi s’obstiner à organiser des grandes compétitions sportives?

Interrogé dans le Point J, le journaliste du Sports Center de Tamedia Mathieu Aeschmann estime que pour des raisons économiques évidentes, les organisateurs ont intérêt à agender dès à présent des grandes compétitions. Pour les sportifs, au-delà du fait qu’ils doivent gagner leur vie, il est nécessaire de continuer à pratiquer leur activité. Quant au public, "les vrais amateurs de beau jeu suivent malgré tout les matches".

"Cette période de chamboulement interroge notre rapport au sport, car on ne peut plus le vivre comme phénomène socio-culturel global."

Pour Mathieu Aeschmann, c’est notre façon de "consommer" le sport qui peut nous faire penser que les compétitions actuelles ont moins d’intérêt. "Le sport, c’est un temps cyclique. Qui n’a pas révisé sa matu devant Roland-Garros ou fait des siestes, l’été, avec le Tour de France en arrière-fond? C’est surtout ce manque de repères qui nous dérange."

Mais cette période pourrait-elle aussi faire émerger de nouveaux athlètes ou de nouvelles disciplines?

>> Retrouvez le podcast du Point J :

Après deux sessions hors les murs, les 246 parlementaires retrouveront le Palais fédéral le 7 septembre, avec un important dispositif sanitaire. L'enjeu est de taille, puisqu'il s'agit d'éviter un foyer de contagion qui bloquerait toute la vie politique du pays.

Afin de leur permettre de travailler côte à côte durant trois semaines, plusieurs mesures de protection sanitaire ont été mises en place. On y trouve notamment de nombreuses affiches rappelant les consignes de base, et des restrictions du nombre de personnes dans certaines salles de réunion.

>> La vidéo montrant les mesures de protection :

Les places dans les tribunes des visiteurs seront elles aussi limitées. Quant au port du masque, il ne sera pas obligatoire mais vivement recommandé lors des déplacements dans le bâtiment. Le dispositif le plus spectaculaire reste toutefois le plexiglas qui sépare les élus dans les salles du Conseil national et des Etats.

Interrogés dans La Matinale, les parlementaires se disent contents de retrouver leur foyer habituel, ce qui n'empêche pas quelques craintes. Pour Benjamin Roduit, conseiller national PDC valaisan, ce sera relativement pénible et il faudra trouver un nouvel équilibre.

Céline Vara, conseillère aux Etats verte neuchâteloise, les plexiglas sont imposants et plus anxiogènes même que la menace du virus et cela risque de couper les relations, les regards, les discussions, alors qu'il n'est déjà pas simple de se comprendre en temps normal.

>> Les interviews de Benjamin Roduit et Céline Vara dans La Matinale :

Keystone - Peter Schneider

>> Lire : Les parlementaires débattront derrière des parois en plexiglas

Un EMS à Siviriez, dans le canton de Fribourg, compte un nombre important de personnes testées positives au Covid-19. En l'état, les autorités cantonales ont répertorié 31 résidents et six collaborateurs de l'institution touchés ainsi que deux cas d'hospitalisation.

Pour l'heure, l’origine de la contamination au sein de l’EMS de Siviriez n'a pas encore été déterminée.

Plusieurs mesures ont par ailleurs été décidées dans l'immédiat. Parmi elles figurent l'arrêt provisoire des visites, la quarantaine collective des résidents et collaborateurs, la collaboration avec l'Hôpital fribourgeois (HFR) et la mise en place d'un soutien psychologique en faveur des employés.

Avec cet appel, la faîtière romande, qui représente environ 6500 médecins, lance les débats. Elle demande une baisse des primes d'assurance maladie d'au moins 4%. Ce calcul se fonde sur la diminution prévisible des coûts, en raison de la pandémie actuelle.

La faîtière estime que les caisses paieront environ 2 milliards de francs en moins que ce qu'elles auront perçu. Mais la vision des assureurs diffère de celle des médecins. Selon Christophe Kempf, le porte-parole de Santé Suisse, aucune baisse ne peut être constatée pour l'instant.

En attendant, les médecins romands demandent à la Confédération de changer la manière de calculer les primes maladie et de les fixer a posteriori, sur la base des coûts réels.

>> Lire : Les médecins romands demandent une baisse des primes maladie en raison du Covid-19

Les crèches publiques ne devraient pas être soutenues financièrement face aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19. Le gouvernement rejette les motions identiques des commissions de l'éducation du Conseil des Etats et du National.

Lors de la session extraordinaire, le Parlement avait décidé d'octroyer 65 millions de francs aux crèches et institutions d'accueil extrafamilial. Le gouvernement n'avait auparavant pas prévu de soutien. L'aide doit compenser les contributions qui n'ont pas été versées par les parents durant le semi-confinement.

L'accueil extrafamilial des enfants est en premier lieu de la compétence des cantons et des communes, indique le gouvernement dans sa réponse publiée jeudi. Il leur appartient ainsi d'assumer leur responsabilité dans une situation de crise et de couvrir les pertes engendrées.

Une aide aux institutions publiques engendrerait des coûts supplémentaires d'environ 20 millions, poursuit le gouvernement. La Confédération ne dispose pas de crédits à cette fin.

La Suisse pourrait bientôt modifier son système de liste rouge pour y inclure certaines régions françaises.

Depuis plusieurs jours, la France dépasse le critère de la Confédération des 60 nouvelles infections pour 100'000 habitants. En théorie, elle devrait être placée sur la liste rouge, ce qui impliquerait l'imposition d'une quarantaine pour les voyageurs en provenance de l'Hexagone.

Le Conseil fédéral ne veut toutefois pas paralyser les agglomérations frontalières et se donne un temps de réflexion pour étudier les différents scénarios possibles. Selon Alain Berset, l’idéal serait de pouvoir prendre en compte les différents contextes régionaux pour imposer des quarantaines aux régions les plus touchées, sans impacter les autres.

>> Les précisions du 12h30 :

keystone - Peter Schneider

>> Lire aussi : Vers une liste rouge Covid à la carte pour la France?

La Suisse compte jeudi 364 cas supplémentaires de Covid-19 en 24 heures pour 14'911 tests effectués, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique. Le ratio de tests positifs se monte à 2,44% (2,23% mercredi).

Trois décès supplémentaires sont à déplorer, pour un total de 1730. Sur les sept derniers jours, le nombre total d'infections est de 1917.

La Suisse recense 11 hospitalisations de plus par rapport à la veille. Le nombre de personnes hospitalisées depuis le début de la pandémie se monte désormais à 4570.

Le pays dénombre par ailleurs 1764 personnes en isolement et 5001 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 10'622 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

Deux classes d'écoles primaires de Versoix (GE) ont été fermées mercredi. Trente-neuf enfants ont été placés en quarantaine après avoir été en contact avec un remplaçant testé positif au Covid-19.

Ces deux classes d'élèves de 4 à 6 ans sont les premières à être fermées dans le canton. "L'enseignant n’a pas été en mesure de respecter le plan sanitaire mis en place dans les écoles", a déclaré Laurent Paoliello, porte-parole du Département de la santé.

Le principe de précaution qui prévaut c'est que si un enseignant est à moins de 1,5 mètre de distance, il doit porter le masque, a-t-il rappelé. Les élèves resteront à la maison jusqu'à lundi, le contact suspect ayant eu lieu il y a quelques jours déjà.

Reflet des mesures de semi-confinement, le commerce en ligne ne connaît pas la crise. Selon une enquête de l'Ecole de management et de droit zurichoise, une enseigne de vente en ligne sur deux a vu ses ventes bondir de plus de 20% en comparaison annuelle durant la période de crise sanitaire. Les auteurs de l'enquête ont interrogé 330 sociétés actives dans la branche entre le 6 mai et le 20 août.

La demande pour les articles de jardin, les outils de bricolage, mais aussi les produits d'alimentation ainsi que les articles de sport ont rencontré une forte demande. Les secteurs de l'électronique de loisir, de l'informatique et du multimédia ont aussi vu leurs ventes augmenter.

Dans le contexte actuel, la plupart des entreprises sondées ne comptent pas sur un rapide retour à une situation normale. Et 82% d'entre elles anticipent à long terme une hausse modérée à forte des commandes. Nombre de firmes envisagent ainsi de renforcer leurs investissements dans la numérisation de leurs affaires, notamment en développant une boutique en ligne, en se dotant d'un entrepôts ou en augmentant leurs efforts de marketing.

Les moyens de paiement les plus fréquemment utilisés dans les boutiques en ligne restent la facture et la carte de crédit, qui représentent chacune respectivement 49 et 32% des transactions. La plate-forme de paiement mobile Twint, désormais proposée par un magasin en ligne sur deux, a elle connu une forte croissance.

Les manifestations culturelles de plus de 1000 personnes seront autorisées à partir du 1er octobre, mais les conditions sanitaires sont strictes. Les cantons pourront, en tout temps, annuler une grande manifestation si la situation épidémiologique l'exige.

"On a senti la gêne d'Alain Berset dans son discours et on la partage car on ne voit pas très bien comment on va faire", déplore Vincent Sager, directeur d'Opus One, qui organise de nombreux événements culturels en Suisse romande.

"On a le sentiment que ça ne sera pas possible dans les prochains mois d'organiser des grandes manifestations, parce que les conditions cadres et les risques qu'on souhaite nous imposer nous empêchent simplement de travailler", indique-t-il jeudi dans La Matinale.

"Si on met aujourd'hui en vente un spectacle qui se passe à l'Arena de Genève au mois de décembre avec 6000 personnes, qu'on vend ces billets, et que par malheur le canton de Genève nous indique que ça ne sera pas possible de faire ce spectacle avec plus de 3000 personnes, que fait-on des 3000 billets déjà vendus? On ne sait pas comment rembourser les gens? On met en péril l'économie de ce spectacle", assure Vincent Sager.

"Il faut beaucoup d'anticipation pour monter des tournées, des concerts et des spectacles, entre 6 et 18 mois. La situation actuelle nous empêche d'imaginer en lancer de nouveaux", regrette-t-il.

>> L'interview de Vincent Sager dans La Matinale :

>> Lire aussi : Les milieux culturels toujours inquiets après les annonces du Conseil fédéral

La quarantaine obligatoire qui guette, en Suisse, les voyageurs de retour de certains pays n'est pas le seul écueil qui complique le tourisme de loisir ou d'affaires.

Dans de nombreux pays, les conditions d'entrée sont restreintes et changent rapidement.

>> Notre tour d'horizon : Les obstacles sur la route des voyageurs sont encore très nombreux

Revenant sur les derniers chiffres de contamination au SRAS-CoV-2, le conseiller fédéral Alain Berset a présenté la situation en Suisse comme étant "fragile, mais sous contrôle" au cours de la conférence de presse du Conseil fédéral mercredi.

"Les chiffres sont plus élevés que ce qui avait été estimé avant les vacances d'été", a concédé le chef du Département de l'intérieur, en insistant sur la double exigence à laquelle doit faire face le gouvernement: continuer le processus de retour à la vie normale, mais aussi garder la maîtrise de la pandémie.

Après le creux enregistré au cours du printemps, le nombre de nouvelles infections est en hausse constante depuis la mi-juin. Au cours des sept derniers jours, près de 275 nouveaux cas ont été enregistrés quotidiennement.

"Pas de charge particulière dans les hôpitaux"

"Nous avons des infections qui augmentent, mais la situation reste assez bonne: nous n'avons pas de charge particulière dans les hôpitaux, très peu d'hospitalisations liées au Covid et de décès. Ce sont surtout les plus jeunes qui sont touchés, et ils souffrent d'une forme moins grave de la maladie", a rassuré Alain Berset, tout en rappelant l'importance de rester solidaire pour éviter la contamination des personnes âgées.

Evoquant l'autorisation des manifestations de plus de 1000 personnes à partir du 1er octobre, le conseiller fédéral a souligné la "très grande responsabilité" qui pèse sur les épaules des organisateurs. "Mais nous sommes conscients que cette situation crée aussi un défi très important pour eux, et qu'il sera dans certains cas difficile de remplir les critères d'autorisation, notamment pour certains grands événements culturels", a-t-il reconnu.

>> Interview d'Alain Berset et de Raphaël Berger, directeur général de Fribourg-Gottéron, dans Forum :

Keystone - Peter Schneider

La Suisse a recensé jeudi 364 cas supplémentaires de Covid-19 en 24 heures pour 14'911 tests effectués, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique. Le ratio de tests positifs se montait à 2,44% (2,23% mercredi).

Trois décès supplémentaires étaient à déplorer, pour un total de 1730. Sur les sept derniers jours, le nombre total d'infections est de 1917.

La Suisse compte 11 hospitalisations de plus par rapport à la veille. Le nombre de personnes hospitalisées depuis le début de la pandémie se monte désormais à 4570.

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