En 2017, 11% de la population était obèse, contre 5% en 1992. Quant aux personnes en surpoids, elles représentaient 31% de la population en 2017, a indiqué l'OFS dans un communiqué jeudi. Une forte hausse a surtout été constatée entre 1992 et 2002.
Selon les spécialistes, la situation s'améliore mais reste préoccupante. Il faut toutefois rappeler que surpoids n'est pas synonyme d'obésité, les deux catégories étant différentes.
Selon l'OFS, la tendance à la stabilisation concerne les personnes en surpoids, et pas la proportion de personnes obèses. Au total, 42% des Suisses sont obèses ou en surpoids.
Prise de conscience
Zoltan Pataky, spécialiste de l'obésité aux HUG à Genève, constate une certaine prise de conscience de la population.
"Sur le terrain, on voit une augmentation du nombre de patients qui viennent nous consulter pour un problème de surpoids. La population est plus sensibilisée au fait que l'obésité ou le surpoids est un réel problème de santé, un facteur de risque pour plusieurs maladies. Le taux de pourcentage de surpoids reste stable, ce qui est une bonne nouvelle", indique-t-il.
"Pas dans la norme"
Une bonne nouvelle, mais qu'il faut aussi prendre avec prudence."Le taux de 42% des personnes en surpoids ou obèses reste élevé. C'est près de la moitié de la population suisse qui présente un poids qui n'est pas dans la norme. La population va souffrir tôt ou tard, cela aura des conséquences", prévient le professeur de médecine.
Il faut donc rester attentif, notamment avec les enfants. Zoltan Pataky relève que les pédiatres observent une vraie augmentation des cas d'obésité chez les plus jeunes, une donnée préoccupante. La santé des adultes de demain risque d'en être affectée.
Vincent Stöcklin/gma