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La répartition des groupes à risque ou non face au Covid fait débat

Des passagers masqués attendent le train à Berne. [Keystone - Peter Klaunzer]
Des passagers masqués attendent le train à Berne. - [Keystone - Peter Klaunzer]
Alors que la Suisse compte dimanche 444 nouveaux cas de coronavirus pour 12'608 tests (3,52% de tests positifs), des voix s'élèvent dans la presse dominicale pour dénoncer la répartition des groupes considérés comme à risque ou pas face au coronavirus, notamment concernant les seniors et les enfants.

La Suisse compte dimanche 444 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Comme 12'608 tests ont été effectués, le ratio de tests positifs s'élève à 3,52%, soit une hausse par rapport aux derniers jours (2,82% samedi, 2,49% vendredi et 2,44% jeudi.) Cinq personnes ont nouvellement été hospitalisées et un nouveau décès est signalé.

Sur les sept derniers jours, le nombre total d'infections est de 2246. Depuis le début de la pandémie, le total des décès s'élève désormais à 1733 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 4595.

Le pays dénombre par ailleurs 1641 personnes en isolement et 4924 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 7'559 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

>> Lire aussi : La durée des quarantaines fait de plus en plus débat en Suisse

Eveline Widmer-Schlumpf défend les seniors

L'ancienne conseillère fédérale et présidente du conseil de fondation de Pro Senectute Eveline Widmer-Schlumpf s'oppose dimanche dans le SonntagsBlick au fait que les seniors soient considérés comme un groupe à risque uniquement en raison de leur âge.

"Les 1,6 million de personnes âgées en Suisse ne présentent aucun risque. Elles doivent plutôt être protégées contre une infection par le comportement de leurs semblables", avance Eveline Widmer-Schlumpf.

Les seniors d'aujourd'hui sont en bonne santé plus longtemps et participent activement à la vie sociale, ajoute-t-elle. "Pro Senectute fait tout ce qui est en son pouvoir pour faire changer l'attitude du public et des autorités à l'égard de cette limite d'âge", conclut la présidente du conseil de fondation.

Davantage de tests pour les enfants

Dans une interview avec la NZZ am Sonntag, Isabella Eckerle, virologue aux HUG à Genève, estime quant à elle que l'hypothèse selon laquelle les enfants ne constituent pas un groupe à risque ne tient pas la route.

"Les enfants infectés ont une charge virale aussi élevée que les adultes", explique-t-elle. La professeure demande donc que les enfants soient testés aussi souvent que l'ensemble de la population, notamment afin de détecter à temps les infections dans les écoles.

>> Lire aussi : L'OFSP envisage de dépister les enfants de moins de 12 ans

Elle plaide également pour le port du masque à l'école primaire. Selon elle, cette mesure devrait toutefois être combinée à d'autres, comme des classes plus petites, un mélange d'enseignement numérique et en face à face ainsi qu'une bonne aération des locaux.

ats/vkiss

>> Revoir l'éclairage de La Matinale sur le rôle joué par les enfants dans la pandémie actuelle :

Quel rôle jouent les enfants dans la pandémie actuelle? (vidéo)
Quel rôle jouent les enfants dans la pandémie actuelle? (vidéo) / L'éclairage d'actualité / 4 min. / le 4 septembre 2020
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Le PS veut un impôt extraordinaire

Pour éponger la dette liée au coronavirus, le PS propose un supplément extraordinaire de 3% à l'impôt fédéral sur le bénéfice des entreprises, rapportent Le Matin Dimanche et le SonntagsBlick. Il serait instauré dès 2022 pour une durée de cinq ans.

"C'est une question de solidarité", estime Roger Nordmann, chef du groupe parlementaire socialiste. "Il est choquant que des entreprises aient dégagé des bénéfices avec le Covid alors que d'autres tirent la langue."