Durant la même période, 16 hommes ont été tués par leur conjointe, soit 8,5 fois moins.
Les journaux dominicaux ont analysé en détail les 15 féminicides qui ont eu lieu en 2018. Il en ressort que la séparation conjugale est le moment le plus dangereux pour le couple, les hommes passant à l'acte quand ils ont l'impression que tout est perdu, qu'il n'y a plus d'espoir, que leur compagne va retrouver sa liberté.
La lecture de ces quinze cas montre également que certains hommes ne se contentent pas de tuer, ils s'acharnent sur leur victime.
Tolérance zéro
Quant au profil des meurtriers, "les chiffres montrent que 98% des féminicides conjugaux sont commis par des auteurs d'emprise (majoritairement des pervers)", indique la psychiatre Alessandra Duc Marwood. Ils sont généralement l'aboutissement d'une série de signes qui annoncent le drame.
Pour éviter ces féminicides, la psychiatre plaide pour une tolérance zéro au niveau pénal pour leurs auteurs. "La punition est souvent la seule chose qu'ils comprennent". Ce principe est appliqué dans la loi sur la circulation routière. Pourquoi pas dans le domaine de la violence domestique? Il faut une "Via sicura de la violence conjugale".
ats/lan