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Credit Suisse aurait fait surveiller plus d'employés qu'elle n'a admis

Le siège de Credit Suisse à Zurich. [Keystone - Gaetan Bally]
La banque Credit Suisse aurait fait surveiller plus d'employés qu'elle ne n'a admis / La Matinale / 1 min. / le 7 septembre 2020
L'affaire des filatures chez Credit Suisse s'étoffe. Selon la SonntagsZeitung, il y a de plus en plus de preuves que deux autres cas de filature ont eu lieu, en plus de celui de l'ancien responsable de la gestion de fortune Iqbal Khan.

Selon plusieurs sources anonymes citées par le journal alémanique, la banque aurait espionné deux personnes supplémentaires à l'époque où Tidjane Thiam était encore directeur général.

L'un de ces cas de filature concernerait un employé en Asie. L'autre porterait sur une ancienne collaboratrice aux Etats-Unis. Cette femme avait une relation avec un ancien haut dirigeants de la banque, Gaël de Boissard. Credit Suisse et lui se sont quitté en mauvais terme en 2015 et l'homme avait mené la fronde peu de temps après pour scinder la banque en trois entités. Selon la SonntagsZeitung, Credit Suisse soupçonne cette femme d'avoir fourni des documents internes pour mener ce projet à bien.

Dans le viseur de la Finma

Ces révélations sèment le doute sur la transparence dont a fait preuve la banque dans cette affaire des filatures. Y a-t-il en réalité d'autres cas? Credit Suisse est dans le viseur de la Finma, qui a ouvert une enquête suite à l'affaire des filatures de hauts dirigeants. Le gendarme des marchés s'intéressera aux "violations du droit de la surveillance dans le contexte des activités de filature et de sécurité de la banque".

Contactée par la RTS, la banque renvoie à sa communication de la semaine dernière où elle affirme collaborer pleinement avec le gendarme financier et répète que la filature de collaborateurs ne fait pas partie de la culture d'entreprise

rb/gma/ats

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