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Schmid sort de sa réserve et fustige son parti

Samuel Schmid plaide pour une alliance entre liberté et solidarité
Au congrés UDC en août, Schmid s'était déjà montré critique
Le climat actuel de la campagne électorale nuit à la culture politique suisse, estime Samuel Schmid. Faisant allusion à celle que mène l'UDC, le ministre déclare «ne pas aimer parler de chantages et encore moins de complots».

Le système de concordance impose une certaine modestie et de
respect des minorités et des adversaires, même en cas de victoire,
explique Samuel Schmid dans une interview accordée vendredi au
journal «Le Temps». Or «j'ai l'impression que l'on est en train de
négliger certaines minorités, de les laisser au bord de la route.
Et cela m'inquiète».

Libre de rester

Les tensions ne s'atténueront pas après les élections fédérales,
affirme encore Samuel Schmid. «Nous ne vivons pas un simple caprice
de la météo mais un changement climatique» qui «ne restera pas sans
conséquences». S'il se déclare ouvert à la discussion pour passer à
un système de coalition, il faut que cela soit le fruit d'un
travail et non «pas imposé par quelqu'un, de manière froide».



Le ministre de la Défense rappelle également qu'il est «libre» et
donc qu'il restera au Conseil fédéral s'il est réélu le 12
décembre, quel que soit le sort de Christoph Blocher. L'UDC a
pourtant clairement annoncé qu'elle basculerait dans l'opposition
si Christoph Blocher n'est pas réélu, dans quel cas, Samuel Schmid
se retrouverait sans appartenance partisane



ats/sun

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La réponse de Blocher

Interrogé par la RSR sur les propos de Samuel Schmid, Christoph Blocher a déclaré que son collègue pouvait «rester dedans» s'il le voulait, même en cas de sortie de l'UDC.

Si la situation se présentait, le ministre de Justice et Police a toutefois laissé entendre que son collègue ne serait plus considéré comme un ministre UDC.

«L'UDC a toujours dit qu'il irait dans l'opposition si je n'étais pas réélu au Conseil fédéral. Dans ce cas, si Monsieur Schmid décidait de rester au gouvernement, il ne ferait plus partie de la fraction qui serait dans l'opposition», a déclaré Christoph Blocher.