Nounous, jardiniers, femmes de ménage ou gardes-malades: ils sont environ 400'000 personnes employées dans l’économie domestique en Suisse. Mais pour un grand nombre d’entre elles, le travail n’est pas déclaré.
Fort de ce constat, la Coordination suisse des Chèques-emploi lance une campagne intitulée "Propre ! En ordre?" pour régulariser le personnel de maison. Et pour attirer l’attention des acteurs régionaux en les invitant à se pencher de plus près sur cette précarité croissante qui touche tout un pan de l'économie helvétique. Avec sa campagne, l'association veut aussi sensibiliser le grand public en rappelant que chacun a l'obligation légale de déclarer ces emplois.
Aucun filet social
Surtout qu'en cas de crise, comme lors du semi-confinement, ces travailleurs précaires n'ont aucun filet social, comme le souligne Clothilde Fischer, présidente de la coordination pour les chèques-emploi. "Pendant la crise liée au Covid, nous avions déjà commencé notre travail de sensibilisation des employeurs. Maintenant, il faut le continuer. Il faut prendre en compte ce secteur de l'économie". Et la présidente de rappeler que le travail au noir concerne des personnes aux parcours parfois dramatiques qu'il ne faut pas oublier.
Delphine Gendre/fgn