Dans toute la Suisse, les cinémas, les détaillants, les entreprises de vente en ligne et les services à la demande (comme Netflix) devront indiquer l'âge minimal et procéder à des contrôles, selon le projet adopté vendredi. Cette obligation concerne aussi les fournisseurs de plateformes d'hébergement de vidéos ou de jeux vidéo, comme YouTube ou Switch.
Au moins cinq catégories d'âge devront être définies, la plus élevée réservant l'oeuvre aux personnes majeures. Plus question que les recommandations concernant le même produit diverge entre les cantons ou les régions linguistiques, la classification sera nationale.
Corégulation
La loi mise sur une corégulation. Les acteurs des secteurs du film et du jeu vidéo devront développer des systèmes de classification d'âge et des règles en matière d'indication de l'âge minimal et de contrôle de l'âge. Ils devront pour ce faire se regrouper par secteur en organisation de protection des mineurs et désigner un référent.
La réglementation qu'ils élaboreront sera soumise au Conseil fédéral afin qu'il la déclare de force obligatoire. Si ce n'est pas fait deux ans après l'entrée en vigueur de loi, le Conseil fédéral pourra édicter les prescriptions nécessaires.
Jusqu'à 40'000 francs d'amende
La Confédération et les cantons auront un rôle de surveillance. Les cantons pourront procéder à des achats-tests et des entrées-tests, et créer ou faire créer des comptes-tests. L'Office fédéral des assurances sociales (OFAS) contrôlera quant à lui les sites de vente en ligne. Le projet prévoit des contraventions pénales pouvant aller jusqu'à 40'000 francs.
En ce qui concerne les services à la demande et les services de plateforme, Berne entend s'aligner sur la réglementation européenne. Les services basés en Suisse devront prévoir des systèmes de contrôle de l'âge, des systèmes de contrôle parental et des systèmes de notification des contenus non adaptés aux mineurs s'inspirant de la directive européenne Services de médias audiovisuels.
Contrôle parental et signalement
Les portails vidéo devront proposer un système de contrôle parental et les services de plateforme offrir aux parents la possibilité de signaler des contenus non adaptés aux personnes mineures.
Les fournisseurs qui, comme Netflix ou Amazon, ont leur siège principal en dehors de l'Union européenne, mais des filiales établies sur le territoire de l'UE, sont également concernés par la directive SMA.
ats/kkub