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Le nombre d'avortements reste stable en Suisse

Les médecins genevois étudient la possibilité de faire une grève d'un jour.
Le nombre d'avortements reste limité en comparaison internationale.
L'an dernier, 10'848 interruptions de grossesse ont été déclarées en Suisse. Cela correspond à des taux de 6,9 interruptions pour 1000 femmes en âge de procréer ou de 141 interruptions pour 1000 naissances. En comparaison internationale, ce taux reste bas.

En ne tenant compte que des interruptions effectuées par des
femmes résidant en Suisse, le taux descend même à 6,5. Si le nombre
d'interventions à légèrement crû par rapport à 2007 (10'525 cas),
la population féminine entre 15 et 44 ans a aussi augmenté et les
taux restent donc stables, indique l'Office fédéral de la statistique (OFS) jeudi.

Taux plus élevé ailleurs

A titre de comparaison, la France affiche un taux de 17,2
interruptions pour 1000 femmes, l'Italie 10,6 et l'Allemagne 7,1.
Même scénario chez les adolescentes (15-19 ans): en Suisse, il se
situe à 5 avortements pour 1000 jeunes femmes, contre 16,6 en
France, 7,3 en Italie et 3,6 en Allemagne.



Comme les années précédentes, 1% des femmes ayant procédé à des
interruptions de grossesse en Suisse avait moins de 16 ans.

Disparités cantonales

Selon les données de l'OFS, 94% des interventions concernent des
femmes domiciliées en Suisse et dans 87 % des cas, l'opération a eu
lieu dans le canton de domicile. En moyenne, les cantons
frontaliers ou possédant un hôpital universitaire enregistrent des
taux plus élevés en raison de la venue de femmes d'autres cantons
ou pays.



Comme les années précédentes, les taux varient parfois fortement
d'un canton à l'autre: les plus élevés sont enregistrés à Genève et
les plus faibles en Suisse centrale et orientale. Les cantons de
Genève, Vaud et Neuchâtel se situent au-dessus de la moyenne
nationale, le Jura est dans la moyenne, Fribourg et le Valais en
dessous.



ats/cab

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En majorité dans les 8 premières semaines

Concernant les délais, 70% des interruptions ont eu lieu dans les 8 premières semaines de grossesse et 25% entre la 8e et la 12e semaine.

La proportion des interventions pratiquées après 12 semaines de grossesse est stable et représente moins de 5% des interruptions.

Le recours à la méthode médicamenteuse continue d'augmenter au détriment de la méthode chirurgicale: en 2008, elle représentait 57% des cas contre 49% en 2004.