L'émissaire de l'ONU sur le Yémen, qui travaille de Genève depuis un certain temps en raison de la pandémie, a remercié la Suisse pour son soutien. Au début de la discussion, il a appelé les parties à trouver un accord, relâcher rapidement les détenus et soulager "des milliers de familles yéménites".
Le gouvernement en exil, appuyé par une coalition emmenée par l'Arabie saoudite, et les rebelles Houthis soutenus par l'Iran ont accepté il y a près de deux ans d'échanger 15'000 détenus. Mais ces libérations tardent. Jeudi, des membres du comité gouvernemental chargé des affaires des prisonniers ont indiqué que 900 loyalistes seraient libérés et que le reste serait des rebelles Houthis, dans le cadre de cet arrangement.
Cinq ans de conflit
Cet accord aboutirait au premier échange important de détenus en plus de cinq ans de conflit. Le général Nasser Mansour Hadi, frère du président Abd Rabbo Mansour Hadi, ainsi que des Saoudiens et des personnalités politiques figurent sur la liste des personnes qui doivent être libérées.
En plus de cinq ans, la guerre au Yémen a fait des dizaines de milliers de victimes, surtout des civils, et provoqué la pire catastrophe humanitaire au monde, une situation qui s'est détériorée également avec le coronavirus. Au total, environ 25 millions de personnes ont besoin d'aide, selon l'ONU.
La pire catastrophe humanitaire
Le conflit au Yémen a tué des dizaines de milliers de personnes, parmi lesquelles de nombreux civils, selon diverses organisations humanitaires.
Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'assistance, d'après l'ONU qui évoque régulièrement la pire crise humanitaire en cours dans le monde.
agences/clo