A l'ordre du jour de ces entretiens officiels qui ont aussi eu lieu en présence d'Ignazio Cassis et Karin-Keller Sutter figuraient la gestion de la crise sanitaire, le climat, la politique européenne et plusieurs questions internationales.
Au cours de la conférence de presse qui a suivi cette discussion, la Suisse et l'Autriche se sont félicitées de leurs bonnes relations au cours de la crise du coronavirus, qui a notamment permis de rapatrier leurs ressortissants respectifs bloqués à l'étranger au printemps.
Pour la délégation helvétique, la qualité de cette coopération est "de bon augure pour la recherche de solutions pragmatiques dans les relations entre la Suisse et l'Union européenne."
Interviewé par la RTS, Sebastian Kurz a tenu lui aussi à souligner la robustesse des liens qui unissent Vienne à Berne: "Nous sommes frère et soeur. Nous sommes voisins, nous avons plus ou moins la même taille et nous avons des rapports amicaux, de bons échanges, de bonnes relations économiques. Pour nous, la Suisse est un partenaire très, très important."
Pour les accords bilatéraux
Alors que dans un peu plus d'une semaine les Suisses et les Suissesses voteront sur l'initiative dite de limitation de l'UDC, le chancelier autrichien a tout d'abord tenu à dire qu'il s'agit là d'une "décision souveraine de la population suisse", avant de préciser sa pensée.
"Je trouve très positif qu'il y ait de bonnes relations entre la Suisse et l'Union européenne. Je crois que les accords bilatéraux sont bons pour les deux parties. La migration et les flux de réfugiés sont une question qu'il faut traiter à part et c'est un défi important", a déclaré le Sebastian Kurz.
"Nous avons déjà accueilli beaucoup de réfugiés"
Concernant la politique d'asile de l'Autriche, le politicien assume une position différente de celle de l'Allemagne d'Angela Merkel, tout en précisant entretenir de bons rapports avec la chancelière.
"La crise des migrants nous a beaucoup touché. Nous avons dû faire des efforts massifs en matière d'intégration mais nous avons toujours 30'000 réfugiés en Autriche qui sont chômeurs et que nous essayons d'intégrer dans notre marché du travail (...) C'est pourquoi j'appuie clairement sur le frein quand il s'agit d'accueillir de nouveaux réfugiés. Nous en avons déjà fait beaucoup."
Sebastian Kurz a ainsi confié que son pays n'accueillerait pas des mineurs du camp de réfugiés de Moria, en Grèce: "Nous avons déjà accueilli beaucoup de réfugiés. Durant les huit premiers mois de cette année, nous avons accueilli 3700 enfants en Autriche."
ther avec l'ats
La protection des Alpes discutée
La protection des Alpes a aussi été au menu des discussions. Simonetta Sommaruga a rappelé la nécessité de développer le transfert du trafic de marchandises de la route vers le rail. Par ailleurs, elle a annoncé qu'elle utiliserait l'année prochaine la présidence de la Convention alpine pour organiser une rencontre des ministres des transports et de l'environnement des pays alpins, "particulièrement touchés par le changement climatique".