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Christian Levrat brigue la présidence du PS

Christian Levrat, bilingue, n'a pas peur d'aller débattre à "Arena"
Christian Levrat, bilingue, n'a pas peur d'aller débattre à "Arena"
Le syndicaliste Christian Levrat briguera la présidence du Parti socialiste suisse, laissée vacante par Hans-Jürg Fehr au sortir des élections fédérales du 21 octobre, a-t-il annoncé dans Le Matin Dimanche.

Le Fribourgeois affrontera Jacqueline Fehr, également en lice
pour succéder à Hans-Jürg Fehr. Le conseiller national et
syndicaliste fribourgeois explique dans la presse dominicale que la
Suisse a à nouveau besoin d'un PS fort, raison pour laquelle il
veut se battre.

Dans une interview accordée au SonntagsBlick, le président du
syndicat de la communication explique vouloir "rallumer le feu dans
son parti". "Il faut passionner nos militants. Leur donner à
nouveau envie de s'intéresser à la politique. Et je peux y arriver
grâce à ce que j'ai appris dans mes combats syndicaux", ajoute-t-il
dans Le Matin Dimanche.

Renforcer le PS

S'il est élu, cela ne signifie pas que l'aile syndicale prendra
le pouvoir au sein du PS, affirme Christian Levrat. Il souhaite
davantage que les différents courants arrivent mieux à communiquer.
Pour y parvenir et représenter davantage ces tendances, il propose
que le nombre de vice-présidents passe de deux à quatre ou cinq.
"L'ancienne équipe a trop cherché le compromis entre les différents
courants, il faut au contraire laisser le débat se passer avec
vivacité et en public. Il faut de l'émulation", déclare t-il.



Les campagnes des socialistes ne sont pas assez puissantes, note
encore le Fribourgeois de 37 ans. De même, le PS n'est presque plus
capable de lancer des initiatives populaires, ce qui est un gros
inconvénient pour un parti de gauche.



Le Fribourgeois considère que son statut de Romand n'est pas
forcément un handicap. Bilingue, il n'a pas peur d'aller défendre
ses idées outre-Sarine, ni de débattre à Arena, l'émission
politique incontournable sur la chaîne de télévision alémanique,
émission à laquelle il a d'ailleurs déjà participé plusieurs
fois.



ats/hof

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Les candidats et les non-candidats

Parmi les autres candidats pressentis figure la conseillère nationale zurichoise Jacqueline Fehr.

La Zurichoise a indiqué dimanche àqu'elle n'avait pas encore pris sa décision. Elle rencontrera Christian Levrat lundi après-midi. Elle veut voir avec lui quelle est la meilleure solution pour le parti.

Jacqueline Fehr a appris avec soulagement le choix du Fribourgeois de se porter candidat. Elle aurait été soumise à une grosse pression s'il avait dit non, a-t-elle relevé.

Sa collègue argovienne Pascale Bruderer a en revanche récemment renoncé, de même que la Bernoise Ursula Wyss, le Vaudois Roger Nordmann et le Glaronais Werner Marti.

L'annonce de Christian Levrat n'est pas une réelle surprise, puisque depuis que l'actuel président Hans-Jürg Fehr a annoncé sa démission, cinq jours après la défaite de son parti aux élections fédérales, Christian Levrat est désigné comme l'un des principaux candidats à sa succession.

Le nouveau président sera élu le 1er mars.

Analyse de la défaite

Revenant sur la cuisante défaite socialiste aux élections fédérales, Christian Levrat estime que Hans-Jürg Fehr n'en est pas le seul responsable.

Le parti a fait une faute collective et a trop recherché l'harmonie, perdant ainsi son profil, analyse-t-il.

Et d'annoncer qu'il remettra son mandat de président du syndicat en cas d'élection à la présidence du PS.