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L'école à la maison n'a pas connu de boom avec la crise du Covid-19

Malgré une rentrée des classes marquée par la crise sanitaire, l'école à la maison n'a pas connu de véritable boom en Suisse. Les cantons de Vaud et Genève font figure d'exception alors que les demandes n'ont pas augmenté dans la plupart des cantons.

Depuis la rentrée, 730 enfants vaudois font l'école à la maison, soit 150 de plus qu'en 2019. Il s'agit d'un des plus fortes hausses de scolarisation à domicile de ces dernières années, même si avec 93'000 élèves dans le canton le phénomène demeure marginal.

Le département vaudois de la formation indique ne pas connaître les motivations des familles, mais admet que la hausse est probablement liée à la pandémie. Une évolution qui aurait pu être plus forte encore, en regard des nombreux appels de parents à la reprise au printemps et de la loi vaudoise très permissive: une simple annonce permet de retirer son enfant de l'école.

"On peut imaginer aussi que les parents se sont renseignés par rapport à cette scolarisation à domicile. Ils se sont peut-être rendus compte que ce n'est pas une décision qu'on peut prendre à la légère. C'est quelque chose qui demande beaucoup d'investissement", explique Christine Muller, secrétaire générale de l'association vaudoise des parents d'élèves.

Marque de confiance

A Genève, 125 élèves font désormais la classe à la maison, contre 80 l'an dernier. Pour au moins une dizaine d'enfants, la situation sanitaire a été déterminante. En revanche, à Neuchâtel, les effectifs n'ont pas bougé. Pour Jean-Claude Marguet, directeur de l'enseignement obligatoire, cette stabilité est une marque de confiance.

"Dans le confinement, les familles ont pu mesurer le travail qui est fait au quotidien par les enseignants, et tout ce qui est fait en termes d'enseignement digitale. Si vous voulez poursuivre ces enseignements-là, il faut des supports informatiques. Si vous avez plusieurs enfants, il faut aussi des moyens qui vont avec cette enseignement à domicile", assure-t-il.

Pas de boom non plus dans le Jura, en Valais ni à Fribourg. Ces deux derniers cantons sont très restrictifs, les parents devant être au bénéfice d'un titre d'enseignant pour donner les cours. Une exigence que Neuchâtel et Vaud songent aussi à introduire.

Céline Fontannaz/gma

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