Modifier une voiture pour la rendre plus puissante reste une pratique totalement illégale. Pourtant le phénomène serait en augmentation, notamment dans le canton de Genève. Rassemblements nocturnes ou virées débridées sur les routes du canton: les propriétaires genevois de grosses cylindrées n'hésitent pas à publier des vidéos de leurs exploits sur les réseaux sociaux.
La police s'inquiète. "Ce qui est le plus problématique, c’est le comportement des conducteurs", raconte Philippe Guiauchain, sergent-chef de la police routière genevoise. "Ils se croient un peu dans des films genre "Fast and Furious" avec des drifts sur les ronds-points et des nuisances sonores la nuit".
Plaintes en augmentation
Conséquence: la police reçoit de plus en plus de plaintes de riverains dérangés par le bruit ou de personnes mises en danger par ces véhicules croisés sur la route. Elle a lancé depuis cet été des opérations pour stopper la pratique. En interceptant et en testant les véhicules, elle espère dissuader et enrayer le phénomène.
Les engins confisqués sont ensuite envoyés à Bienne (BE), où se trouve l'un des seuls bancs de test de puissance officiel en Suisse. Si des modifications sont avérées, le propriétaire sera amendé et la remise en conformité de la voiture coûtera plusieurs milliers de francs.
Dans son viseur, le sergent-chef a encore une cinquantaine de voitures, à Genève, qu’il suspecte d'être gonflées.
Sujet TV: Flore Amos
Adaptation web: Fabien Grenon