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Le déclin des Eglises officielles se confirme

Les fidèles se font de plus en plus rares dans les Eglises officielles
Les fidèles se font de plus en plus rares dans les Eglises officielles
Le paysage religieux est en pleine mutation en Suisse. Entre 1996 et 2005, les Eglises ont perdu leurs fidèles et le pluralisme religieux a fait son apparition suite aux mouvements migratoires, constate l'institut de sociologie pastorale.

C'est le constat de l'Institut suisse de sociologie pastorale
(SPI), qui a examiné la situation de 1996 à 2005, tout en remontant
jusqu'à 1970 pour certains sujets.

Alors qu'à cette date, la quasi-totalité de la population suisse
appartenait soit à l'Eglise catholique soit à l'Eglise réformée,
cette part est tombée aux trois quarts 30 ans plus tard.



La part des catholiques pourrait tomber jusqu'à 38%-36% en 2010 et
celle des protestants à 29%-27%. Lors du recensement 2000, elle
était de respectivement 41,8% et 33%. Les musulmans pourraient
atteindre 4,3% et les chrétiens orthodoxes 1,8%. La part des
sans-confession, d'à peine 1% en 1970, avait déjà dépassé les 11%
en 2000.

Désertion et pluralisme marqués

Les chercheurs voient deux raisons principales à cette
évolution, qu'ils refusent de qualifier de «dramatique». D'une
part, les fidèles quittent l'Eglise, le phénomène étant plus marqué
dans les villes qu'à la campagne. Le canton de Bâle-Ville bat tous
les records, avec un taux de sortie supérieur à 50% pour les deux
Eglises au cours des 30 dernières années.



D'autre part, alors que, jusque dans les années 1980, la grande
majorité de la population étrangère provenait de pays catholiques,
elle vient aujourd'hui surtout de régions musulmanes ou chrétiennes
orthodoxes. Les deux Eglises ont perdu leur situation de monopole
confessionnel.

Moins de baptêmes

L'érosion des deux grandes Eglises s'accompagne d'une baisse des
baptêmes et mariages religieux. Les baptêmes ont diminué de près de
30% pour l'Eglise réformée ces dix dernières années, un recul deux
fois plus important que pour l'Eglise catholique.



Les mariages religieux ont davantage encore perdu de leur attrait.
En 2005, dans les cas d'unions où l'un des conjoints au moins était
catholique ou protestant, seuls 40% des mariages civils ont été
suivis d'une célébration à l'église.



ats/het

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Moins de prêtres

Plus que l'érosion du nombre de fidèles, c'est le manque de prêtres qui préoccupe les chercheurs, qui voient un «problème aigu de relève».

Le nombre de prêtres diocésains a reculé de presque un quart au cours des 15 dernières années.

Toutefois, on ne saurait encore parler d'une pénurie générale de personnel, relativise le PSI, puisque dans de nombreux diocèses, les assistants pastoraux et les diacres sautent dans la brèche.

Les protestants perdent leurs fiefs

Dans toutes les grandes villes d'origine protestante à l'exception de Berne, on recense aujourd'hui davantage de catholiques que de protestants - leur part est par exemple de 14% à Genève.

De plus, une personne sur cinq en moyenne se déclare sans confession dans les agglomérations (taux de 11% pour l'ensemble de la Suisse).