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Les femmes championnes de la défense de la libre circulation

L'institut GFS analyse le comportement et les motivations des votants, qui, contrairement à février 2014, n'ont pas suivi l'UDC
L'institut GFS analyse le comportement et les motivations des votants, qui, contrairement à février 2014, n'ont pas suivi l'UDC / 12h45 / 2 min. / le 28 septembre 2020
L'initiative de limitation proposée par l'UDC a été largement balayée par les citoyens de tous les autres partis, de gauche comme de droite. Deux femmes sur trois ont dit non.

La remise en question de la libre circulation a largement échoué puisqu'elle a été refusée par 61,7% de la population ce dimanche. Toutefois, le rejet n'est pas homogène au sein de la population. Selon une étude réalisée par l'institut gfs.bern, 67% des femmes se sont opposées au texte de l'UDC, contre seulement 56% des hommes.

La majorité des électeurs dont le niveau de formation est faible ou moyen a voté "oui", au contraire de ceux avec un niveau de formation élevé.

Barrage des autres partis

Dès dimanche, il semblait clair que l'UDC n'avait pas su convaincre en dehors de ses rangs. Cette analyse est confirmée par le sondage de gfs.bern. Les citoyens proches du parti des initiants ont plébiscité l'initiative (95% de oui). Près de 6 électeurs sur 10 sans affinité partisane ont également soutenu l'objet. Dans les formations de la droite et du centre par contre, le texte a séduit moins d'une personne sur quatre et seulement 6% des sympathisants de gauche.

Voie bilatérale et peur de la crise

Cette décision n'a pas été prise à la légère par les électeurs: 9 personnes interrogées sur 10 estimaient en effet que ce scrutin était important ou très important.

Or, les sondés se montrent plutôt satisfaits de la manière dont la Suisse mène ses affaires européennes. Ils sont 61% à considérer que la voie bilatérale est plutôt avantageuse, et seulement 14% à la considérer plutôt désavantageuse. Le fait que l'initiative ne proposait pas d'alternative à la libre circulation, mais aussi les risques qu'elle faisait courir à la Suisse en période de crise sont les principaux motifs avancés par les votants pour expliquer leur refus.

>> Les précisions de Marie Giovanola dans le 12h30 :

L'initiative de limitation n'a pas séduit les Suisses.
Un sondage de l'institut Gfs.bern livre les raisons du refus de l'initiative de limitation de l'UDC / Le 12h30 / 2 min. / le 28 septembre 2020

Près d'un vote sur dix modifié par le Covid-19

Enfin, l'institut gfs.bern a voulu savoir si le coronavirus avait influencé le résultat du scrutin, alors que les relations internationales sont chamboulées par la crise sanitaire.

Une forte majorité estime que la perception des avantages et inconvénients des traités avec l'Union européenne n'a pas connu de bouleversement (69%).

Toutefois, 9% des sondés disent avoir modifié leur choix en lien avec la crise actuelle. Parmi eux, 7% ont changé leur vote en faveur de l'initiative UDC et 2% affirment au contraire avoir opté pour le rejet à cause de la pandémie. Ces revirements n'auront cependant pas suffi à modifier le résultat de la votation.

tyf

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Méthodologie

Le sondage a été réalisé en ligne du 25 au 27 septembre 2020. 11'456 questionnaires ont été pris en compte, avec une marge d'erreur sur l'échantillonnage de ± 2%.