Thomas Klühr, qui avait pris la direction de Swiss en février 2016, va également se retirer de la présidence du conseil d'administration de la filiale de vols de vacances Edelweiss, selon un communiqué.
Son départ, "motivé par des raisons d'ordre privé", était initialement prévu au premier trimestre, mais avait été reporté avec l'apparition de la pandémie de coronavirus, a précisé le président Reto Francioni, cité dans le communiqué.
"Le conseil a accepté cette demande avec le plus grand regret mais en respecte les raisons d'ordre privé", a ajouté le transporteur aérien national. L'organe de surveillance désignera son successeur au quatrième trimestre.
Fondation suisse de l'aviation
Le directeur général sortant "a mené Swiss très loin sur la voie du succès et, suite à l'apparition de la Covid-19, a largement contribué à stabiliser la compagnie sur le plan financier et opérationnel", a souligné Reto Francioni.
L'Allemand siégera à la Fondation suisse de l'aviation qui se trouve en cours de création. Cette dernière a été fondée avec l'objectif de contrôler le respect de l'accord conclu entre la Confédération et Lufthansa au sujet de l'évolution de la plateforme aéroportuaire de Zurich. Elle représentait également l'une des conditions à l'octroi de la garantie de crédit publique.
ats/ther
Longue carrière chez Lufthansa
Le futur ex-patron de Swiss, né en 1962, a fait une grande partie de sa carrière auprès de la maison-mère Lufthansa où il est entré en 1990. Il y a occupé diverses fonctions avant de rejoindre le conseil d'administration en 2011.
Hormis ses activités dans le secteur aérien, ce diplômé en gestion d'entreprises de l'université d'Erlangen en Allemagne siège également au conseil d'administration de la faîtière Economiesuisse et de la Chambre de commerce germano-suisse.
Swiss très touché par le coronavirus
A l'instar du secteur aérien mondial, Swiss a été lourdement impacté par la pandémie de coronavirus. Swiss perd environ un million de francs par jour, contre 3 millions lors des mois les plus difficiles en avril et mai.
Un soutien public lui a été octroyé à hauteur de 1,28 milliard de francs de garantie pour elle-même et Edelweiss, permettant aux deux entreprises d'obtenir des crédits bancaires pour 1,5 milliard.
Au premier semestre, Swiss a vu son chiffre d'affaires dégringoler de 55% à 1,17 milliard de francs, le nombre de passagers chutant de 64% à 3,2 millions. L'entreprise a enregistré une perte d'exploitation de 266,4 millions, après un bénéfice opérationnel de 245,3 millions un an plus tôt.