Durant le week-end, Swatch a identifié des "signes clairs d'une cyberattaque en développement", précise le groupe mardi dans une prise de position écrite. Certaines activités sont toujours affectées, selon une information de l'agence de presse financière AWP confirmée par le groupe biennois. Une telle attaque est inédite en Suisse.
Les pirates ont infiltré des serveurs. Le groupe cherche encore à déterminer si des données ont été volées. Si cela venait à être le cas, il ne s'agirait pas données personnelles, a assuré un porte-parole. Aucune demande de chantage ou de cyberrançon n'a été adressée au géant biennois, qui dit être intervenu à temps.
"Swatch Group a immédiatement évalué et analysé la nature de l'attaque, pris toutes les mesures adéquates et implémenté les corrections nécessaires", souligne le numéro un mondial de l'horlogerie, pour qui un retour à la normale interviendra "aussi vite que possible".
Contacté, Swatch Group se fait très discret. Il n'a pas précisé quelles activités sont concernées par l'arrêt, ni l'ampleur de la cyberattaque. Selon plusieurs sources internes, la marque Omega serait en grande partie à l'arrêt et de nombreux employés priés de rester à la maison.
La digitalisation ouvre certaines portes
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, le nombre d’incidents déclarés au centre suisse de cybersécurité a augmenté, avec un pic de 378 annonces par semaine au mois d’avril. Elles étaient encore au nombre de 210 la semaine passée. Le virus a accéléré la digitalisation de notre société, avec son lot de vulnérabilités, comme autant d'opportunités supplémentaires données à la cybercriminalité.
En plus de Swatch, le constructeur de trains Stadler Rail et le poids lourd des montres connectées Garmin ou encore la compagnie d'aviation Easyjet se sont aussi fait attaquer cet été. Or, une recrudescences d'attaques visant des entreprises de cette taille est un signal d'alarme à prendre au sérieux, notamment pour les PME et les particuliers, qui ont moins de moyens de se défendre.
jop avec agences