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La retraite flexible: priorité de l'USS

Paul Rechsteiner, président de l'USS, a présenté son plan de bataille
Paul Rechsteiner, président de l'USS, a présenté son plan de bataille
Pour l'Union syndicale suisse (USS), la priorité de la nouvelle législature est l'âge flexible de la retraite dans l'AVS. Les dirigeants de l'USS l'ont fait savoir vendredi à Berne, à l'occasion de leur conférence de presse annuelle.

La centrale syndicale, qui entend redoubler d'effort pour
préserver les acquits de l'AVS, veut également mettre la sécurité
de l'emploi au menu de 2008, de même que la défense des salaires,
le renforcement de la politique de la formation et des travaux
d'infrastructures.

L'AVS devrait être un sujet central de la nouvelle législature,
selon l'USS. Selon le président de l'USS, Paul Rechsteiner, il
s'agit d'obtenir, enfin, davantage de souplesse dans la fixation de
l'âge de la retraite, souplesse depuis longtemps promise mais
jamais concrétisée. Il s'impose maintenant de satisfaire une
nécessité sociale urgente pour tous les salariés de toutes les
classes de revenu.

Initiative encore à l'étude

Le levier sur lequel l'USS entend appuyer d'abord est sa propre
initiative "pour un âge de l'AVS flexible" qui devrait être traitée
bientôt par le Parlement. Elle prévoit notamment pour tous les
salariés la possibilité de prendre une retraite entre 62 et 65 ans.
Si le National et les Etats se mettent d'accord sur un
contre-projet, l'USS pourrait alors, selon les circonstances et
pour autant que certaines conditions soient remplies, retirer son
texte au profit du contre-projet.



Mais il n'est pas question pour la centrale syndicale d'accepter
des propositions qui entraîneraient un recul des acquits sociaux.
Selon l'USS, les comptes réjouissants sur lesquels l'AVS a bouclé
montrent que les bases financières de cette assurance sont saines.
Pour consolider le niveau actuel, selon une étude interne, il ne
faudra que 1,1% de cotisations supplémentaires jusqu'en 2030, soit
moins d'un tiers des 3,5% pronostiqués par le Conseil
fédéral.



ap/ats/cab

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Libéralisation combattue

Dans un autre chapitre, l'Union syndicale suisse veut freiner la libéralisation des services publics.

L'USS se montre notamment hostile à une nouvelle ouverture du marché postal. La limitation du monopole aux lettres de moins de 100 gramme est trop récente pour en tirer un véritable enseignement et rien ne justifie d'aller plus loin, estime Rolf Zimmermann, premier secrétaire de l'USS.

Pour l'USS, la libéralisation totale des services postaux mettrait en danger le service universel et il faudrait s'attendre à une nouvelle vague de fermeture de bureaux de poste.

L'USS réitère enfin son soutien au maintien de Swisscom dans le giron de la Confédération. «La libéralisation des infrastructures publiques n'a pas les faveurs de la population», justifie Rolf Zimmermann, «comme l'a montré le succès syndical lors du référendum de 2002 contre la loi sur le marché de l'électricité».

«Les citoyens veulent la sécurité de l'approvisionnement de ces services à des prix stables et n'ont que faire de la guerre des prix difficilement compréhensible à laquelle se livrent les fournisseurs privés», conclut Joseph Zimmermann.

Politique de la santé

Le deuxième thème que l'USS a retenu pour 2008 est celui de la politique de la santé.

Il faut tout d'abord que les questions relatives au financement des soins soient réglées le plus rapidement possible, selon l'USS. Il faudra également que les syndicats se mobilisent pour faire échouer le contre-projet à l'initiative sur les primes de l'UDC.

Selon Paul Rechsteiner, président de la centrale syndicale, l'initiative UDC et le contre-projet du Parlement n'ont que des inconvénients pour les assurés.