Outre Isabelle Moret, la vice-présidence du parti est occupée
par le Zurichois Ruedi Noser, en fonction depuis mars 2003. Dans la
perspective de la fusion du PRD avec le Parti libéral qui devrait
aboutir cet automne, le siège de vice-président de Gabi Huber,
nommée cheffe de groupe, n'a pas été repourvu volontairement, a
expliqué le président Fulvio Pelli.
Changer les mentalités
Dans son discours d'investiture, la nouvelle vice-présidente a
dit vouloir se battre pour "le militantisme de proximité", à
l'image de Léonard Bender. Elle veut aussi participer à un
changement de mentalité. Le monde politique a changé, "il n'y a
plus de respect mutuel", a-t-elle déploré.
"Les radicaux sont les gentils, les modestes. Nous devons
désormais faire un effort culturel, sans renier nos valeurs, pour
cesser d'être transparents et nous adapter à la nouvelle donne
politique plus agressive".
Délégués réunis samedi
C'est donc avec un Etat-major largement renouvelé que le parti
décidera de ses nouveaux thèmes-clé samedi. Le remplacement de
Léonard Bender suit en effet celui de Marianne Dürst par la
conseillère d'Etat vaudoise Jacqueline de Quattro à la tête des
Femmes PRD, survenu en mars.
Il y a un peu plus d'un mois également, Stefan Brupbacher a
succédé à Guido Schommer au poste de secrétaire général. A noter
que le président Fulvio Pelli a été reconduit, à l'unanimité aussi,
dans ses fonctions. Idem pour Ruedi Noser.
ats/mej/ar
Isabelle Moret en quelques mots
Née le 30/12/1970 à Lausanne.
Originaire de Clarmont (VD).
Mariée, un enfant.
Licence en droit, Université de Lausanne (1992).
Postgrade en droit européen, Université de Lausanne (1995).
Brevet d'avocat, Berne (1995).
Présidente des jeunes radicaux suisses (1998-2000).
Conseillère communale à Etoy (VD)(1998-2006).
Députée au Grand Conseil vaudois (1999-2006).
Conseillère nationale (dès 2006), succéda à Yves Christen.
Recommandations de vote pour le 1er juin
Le PRD recommande de justesse de dire "oui" à l'article constitutionnel sur la santé, soumis au peuple le 1er juin. Par 110 voix contre 81 et 22 abstentions, les délégués radicaux réunis à Berne ont jugé nécessaire de donner un nouveau cadre à l'assurance maladie. Le parti est apparu très divisé sur la question.
Isabelle Moret a quant à elle défendu le texte, estimant qu'il comblerait un vide dans la constitution.
Le PRD a en revanche dit "non" à l'initiative "pour des naturalisations démocratiques". A une très large majorité, ses délégués ont estimé vendredi que le texte de l'UDC allait bien trop loin.
Les radicaux ont également dit non à l'unanimité à "l'initiative muselière" de l'UDC.