Ils ont voté en faveur de la candidature du nouveau conseiller
aux Etats par 115 voix 35 contre et 4 abstentions.
Pour la majorité des délégués, le parti, qui a progressé ces
dernières années pour atteindre 9,6% aux élections d'octobre
(+2,2%), a droit à une présence au gouvernement et doit assumer ses
responsabilités.
Les esprits ont cependant été divisés sur la nécessité de
présenter une candidature de combat contre Christoph Blocher pour
présenter une option de rechange et lutter contre la
«blochérisation de la Suisse», comme l'a dit Luc Recordon.
Selon le vice-président genevois des Verts, Ueli Leuenberger, il
faut remplacer «l'homme qui s'oppose le plus aux mesures contre les
changements climatiques et qui nuit le plus au climat politique
dans notre pays».
«Héroïque, mais irréaliste»
C'est le conseiller national zurichois Daniel Vischer qui a le
plus vivement plaidé pour un renoncement à une candidature, qu'il
qualifie d'«héroïque, certes, mais irréaliste». Et de comparer: «La
commission de gestion du Conseil national aussi a été héroïque,
mais elle a mal travaillé et Blocher a gagné. Je crains qu'il
n'arrive la même chose avec une candidature verte, en l'état
actuel.»
Comme une poignées de presque 20 délégués, le Zurichois a plaidé
pour une candidature au Conseil fédéral lorsqu'un ministre radical
se retirera. Mais il n'a pas été entendu, la majorité des délégués
refusant des considérations arithmétiques et argumentant sur la
nécessité de défendre des valeurs républicaines.
«Mais nous sommes prêts à retirer notre candidature si un autre
candidat, fût-il de droite, s'oppose à Christoph Blocher.» Ueli
Leuenberger a laissé entendre que le PDC émettrait certains signes
dans ce sens.
ats/kot/ant
Le PS pris à parti
Le partenaire socialiste a provoqué quelques remous. La présidente du groupe parlementaire Therese Frösch s'est ainsi dite «consternée» que le PS, malgré sa promesse, ne soutienne pas une candidature verte à la vice-présidence du Conseil national.
De plus, «les quatre partis gouvernementaux se sont répartis hors séance les vice-présidences des commissions ces quatre prochaines années, nous excluant de la discussion», a critiqué la Bernoise.
De son côté, le Parti socialiste cherchait toujours samedi les raisons de sa débâcle aux élections fédérales. Réunies à Berne, ses sections cantonales ont débattu avec la direction du parti de leur situation particulière mais aussi réclamé des campagnes nationales.
Imposition: réforme rejetée
Les délégués des Verts ont en outre adopté leurs recommandations de vote pour le 24 février 2008. Ils rejettent à une très forte majorité la réforme de l'imposition des entreprises II, qualifiée d'injuste et d'anticonstitutionnelle.
Ils plaident en revanche à l'unanimité moins une abstention pour l'initiative Weber contre les avions militaires.