La situation épidémique redevient préoccupante à Genève
- La Suisse compte 1172 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres publiés jeudi par l'OFSP. Deux décès supplémentaires sont à déplorer, de même que 27 nouvelles hospitalisations. Le taux de positivité des tests effectués est de 7,29%.
- Face à la flambée des cas de Covid-19, les autorités sanitaires genevoises tirent la sonnette d'alarme, bien que cet indicateur reste à prendre avec des pincettes. Deux tiers (50) des lits prévus pour accueillir les malades Covid sont déjà pris, et la situation pourrait vite dégénérer, d'autant que la pyramide des âges des personnes infectées est en train de basculer à nouveau vers des âges plus élevés.
- La situation des cinémas en Suisse est critique. Tous les exploitants souffrent: ceux-ci ont perdu près de 70% de chiffre d'affaires depuis la réouverture des salles alors que la fréquentation a baissé de moitié.
- Le Tessin ferme ses clubs, discothèques et autres salles de bal dès vendredi soir. Le port du masque sera en outre obligatoire dès samedi dans les magasins et centres commerciaux.
- L'OFSP recommande toujours de conserver une distance de 1,5 mètre avec les personnes qui ne sont pas du même ménage, de porter un masque dans le cas où cette distance ne peut être maintenue et de respecter les règles d'hygiène.
Suivi assuré par la rédaction multimédia de RTSinfo
21h30
Des voix s'élèvent contre la gestion de la pandémie
Alors qu'au printemps, il régnait une relative unanimité pour soutenir les mesures sanitaires d'urgence, les voix discordantes et les oppositions prennent désormais de l'ampleur face au regain de l'épidémie et les contraintes qui les accompagnent.
Pour le professeur spécialiste des risques économiques Didier Sornette, les autorités n'ont pas su trouver "l'équilibre" par rapport à l'impact de leurs décisions, notamment en termes économiques. Il dénonce aussi une "focalisation monomaniaque" sur le Covid-19, au détriment d'autres pathologies.
D'autres pointent également des décisions qui ne sont prises que sur la base du nombre de cas positifs. "Aujourd'hui, on prend des mesures pour nous dire qu'il faut éviter les décès, sauf qu'il y en a pas, il faut éviter les hospitalisations, sauf qu'il y en a très peu, les gens ne comprennent tout simplement pas", déplore Yvan Zweifel, chef de groupe PLR au Grand Conseil genevois.
Certaines voix dissidentes dénoncent enfin des mesures qui "alimentent un climat anxiogène et tuent l'économie à petit feu" alors que, selon eux, le virus ne "circule plus intensément dans notre pays"
Enfin, l'ancien ministre vaudois de la santé Pierre-Yves Maillard (PS) craint également que les restrictions sanitaires ne mettent à mal l'économie nationale. "Quand vous voyez un cafetier qui pleure parce qu'on lui ferme son gagne-pain et l'oeuvre de sa vie, il faut admettre son droit à demander au nom de quoi. L'argument suprême des vies sauvées a ses limites", déclarait-il dans la presse le week-end dernier.
Face à ces critiques, la médecin cantonale genevoise Aglaé Tardin, interrogée sur le plateau du 19h30, estime qu'au contraire, le reste des pathologies n'est pas négligé. "C'est précisément pour pouvoir prendre en charge les gens qui souffrent d'autres choses que du Covid-19 qu'il faut maintenir l'épidémie sous contrôle", explique-t-elle.
Au sujet d'une épidémie qui circulerait moins vite, elle rappelle que c'est justement grâce aux mesures sanitaires: "Quand on diminue la vitesse pour réduire le nombre d'accident sur les routes, tout le monde comprend très bien qu'on ne doit pas ré-augmenter la vitesse une fois que les accidents ont diminué, parce que les accidents remonteraient!"
20h40
Le référendum contre SwissCovid n'a pas abouti
Le peuple ne sera pas appelé à voter sur SwissCovid. Le référendum contre l'application n'a pas abouti, a annoncé le ministre de la santé Alain Berset jeudi dans un tweet.
L’application de traçage, qui a été téléchargée près de 2,5 millions de fois "est utile pour interrompre les chaînes d’infection et freiner la diffusion du virus", a rappelé Alain Berset sur Twitter. Le comité citoyen "Stop SwissCovid" qui avait lancé le référendum avait jusqu'à jeudi minuit pour collecter les 50'000 signatures nécessaires.
"Nous n'avions pas les signatures à midi", a confirmé Jean-Luc Addor (UDC/VS) à Keystone-ATS. Le conseiller national, seul représentant du Parlement dans les rangs du comité, n'a cependant pas pu donner plus de précisions sur le nombre de signatures récoltées. François de Siebenthal, également membre du comité, a lui regretté que certaines communes n'aient pas renvoyé les feuilles de signatures à temps, dans une déclaration. "La poste nous fait des difficultés", a-t-il également déclaré.
Le Parlement a approuvé en juin la base juridique de l'application, avec des changements urgents à la loi sur les épidémies. La loi est déjà en vigueur et s'appliquera jusqu'à la fin juin 2022.
19h00
Hotline surchargée et bar sanctionné dans le Jura
Dans le canton du Jura, la hotline dédiée au Covid-19 connaît actuellement une surcharge, ont fait savoir les autorités dans un communiqué. Le fait que plusieurs cas positifs ont fréquenté des bars et salles de concerts le week-end dernier complique grandement le travail des équipes de traçage, qui ont lancé un appel à la responsabilité des Jurassiens ayant fréquenté ces établissements. Plus de 700 personnes ont pu être identifiées et ont reçu un SMS.
Par ailleurs, des difficultés ont été relevées auprès de certains établissements quant à la récolte des listes de traçage. Certaines listes récoltées présentaient des lacunes, soulignent les autorités, qui évoquent de "graves manquements" à corriger. Une décision administrative de fermeture a été prononcée à l'encontre d’un établissement de Delémont.
18h45
La situation redevient préoccupante à Genève
Face à la flambée des cas de Covid-19 en Suisse, les autorités sanitaires sont inquiètes. Du côté de Genève, on tire la sonnette d'alarme. Les chiffres actuels de contaminations ne sont plus si éloignés du pic de 1450 cas atteint fin mars. Mais l'augmentation du nombre de tests effectués rend la comparaison délicate, le nombre de nouveaux cas reste donc un chiffre à prendre avec des pincettes. Les courbes d'hospitalisation et de décès sont quant à elles également remontées, mais sans commune mesure avec la courbe des cas.
Au CHUV, à Lausanne, il y a actuellement entre 15 et 20 personnes hospitalisées pour une infection au Covid-19, contre 120 à 150 personne vers fin mars-début avril. La situation est similaire aux soins intensifs des HUG à Genève, avec actuellement 6 malades, contre 67 au plus fort de la crise.
Mais à Genève, la pression se fait tout de même sentir. Avec 50 hospitalisation actuellement dans le canton, deux tiers des lits prévus pour accueillir les malades Covid sont déjà pris, et la situation pourrait vite dégénérer, d'autant que la pyramide des âges des personnes infectées est en train de basculer à nouveau vers des âges plus élevés.
Des traitements mieux calibrés
Il faut cependant noter qu'après des mois d'épidémie, on soigne mieux le Covid-19, et le pronostic vital des malades s'est amélioré notamment chez les personnes âgées. Des traitements à base d'oxygène combiné à certains antiviraux, notamment le remdesivir, administrés à des patients gardés conscients, semblent donner de bons résultats. Mais pour le médecin-chef des HUG Jérôme Pugin, si le pronostic est effectivement meilleur en ce moment, c'est parce qu'il y a moins de malades à soigner et que la prise en charge est donc plus personnalisée.
De son côté, dans l'attente de potentielles nouvelles mesures sanitaires, la médecin cantonale genevoise Aglaé Tardin rappelle que le plus important reste de respecter celles déjà en vigueur, notamment le respect des distances et le port du masque lorsque cela n'est pas possible.
Elle note également que les contaminations liées directement aux lieux de travail sont très rares, car les entreprises respectent souvent les consignes en vigueur. "Les contaminations arrivent souvent lors des pauses, ou en dehors du travail", relève-t-elle.
Elle rappelle enfin qu'au printemps, les activités ordinaires des hôpitaux s'étaient arrêtées pour pouvoir prendre en charge les patients du Covid. "Or, cela n'est pas imaginable une seconde fois", dit-elle. Si le nombre de cas continue à augmenter, elle rappelle qu'il faudra maintenir un équilibre entre les hospitalisations "Covid" et celles liées à d'autres causes, ce qui n'est pas souhaitable.
17h30
Près de 400 personnes en quarantaine dans les Grisons
Environ 300 personnes se retrouvent en quarantaine aux Grisons après avoir fait la fête samedi dernier dans une boîte de nuit à Coire. L'un des clients a été testé positif au coronavirus.
La personne infectée se trouve en isolement. La période de quarantaine pour les autres clients du club doit durer jusqu'au 13 octobre, indiquent jeudi les autorités cantonales à Keystone-ATS. Elles confirment une information révélée par l'établissement et par la Südostschweiz.
Par ailleurs, 86 personnes ont également été placées en quarantaine dans un centre de requérants d'asile à Davos (GR). Trois personnes y ont été testées positives jusqu'à présent.
17h00
Déficit jurassien limité suite au Covid-19
Le gouvernement jurassien a réussi à limiter l'excédent de charges dans le contexte du Covid-19. Son budget cantonal 2021 prévoit un déficit de 3,9 millions de francs. En 2020, le déficit prévu était de 3,15 millions. Le budget ne prévoit pas de hausse d'impôt ni de taxe et respecte le principe du frein à l'endettement.
Le scénario qui a été retenu pour l'élaboration du budget cantonal est basé sur la continuité de la situation épidémique actuelle. Le gouvernement n'a donc pas tenu compte d'un éventuel blocage complet de la société et de l'économie en cas de forte détérioration sanitaire. Les recettes supplémentaires attendues de la BNS, soit 11,4 millions dans le cadre de la nouvelle convention, permettent de soutenir ce budget.
Les effets de la crise du Covid-19 se font ressentir fortement au niveau des rentrées fiscales, mais ils entraînent aussi une augmentation des charges. Concrètement, l'impact financier pour l'Etat jurassien de la crise du Covid-19 pour les années 2020 et 2021 est estimé à 37,4 millions de francs, dont 26,3 millions de manque à gagner.
Par ailleurs, la réserve budgétaire du canton, constituée ces dernières années jusqu'à hauteur de 30,5 millions, a été entièrement dissoute pour pallier aux conséquences de la crise. La dissolution de cette réserve a aussi permis d'absorber en grande partie le manque à gagner lié à la révision fiscale (RFFA) estimée à 11,3 millions.
Ce projet de budget implique une augmentation de la dette brute cantonale de 46 millions de francs, pour atteindre 435 millions.
16h01
Deux jours de congés supplémentaires "en reconnaissance"
Le canton de Vaud a fixé un cadre pour "exprimer sa reconnaissance" envers ses collaborateurs fortement impliqués ce printemps durant la crise du coronavirus, a-t-il indiqué jeudi. Certaines personnes pourront se voir octroyer jusqu'à deux jours de congé supplémentaires.
L'Etat de Vaud rappelle que, pour faire face à la pandémie, des employés de l'administration cantonale et du CHUV ont dû effectuer des tâches ne relevant pas toujours de leur cahier des charges. Le canton tient désormais à les remercier, raison pour laquelle le Conseil d'Etat a fixé des règles pour offrir une compensation à ces personnes.
Cela concerne la comptabilisation et le paiement des heures supplémentaires, mais aussi une possibilité pour les différents chefs de service d'accorder jusqu'à deux jours de congé. Le Conseil d'Etat précise bien que cette mesure ne s'appliquera qu'aux personnes "très fortement engagées et impliquées" dans la lutte contre la pandémie et dans le maintien du fonctionnement des services publics entre le 16 mars et le 31 mai.
15h30
Vaud et Valais resserrent les critères pour subir un test
Les cantons de Vaud et du Valais ont revu à la baisse les critères incitant la population à faire un test de dépistage pour le Covid-19 après une évaluation sur la plateforme coronacheck. Désormais, les symptômes mineurs comme les maux de tête ne sont plus pris en compte.
Longtemps incertaine en raison de la crise sanitaire, la tenue des Automnales à Palexpo, à Genève, est confirmée. Près de 410 exposants sont annoncés du 13 au 22 novembre pour cette manifestation, dont l'édition 2019 avait attiré plus de 162'000 visiteurs en dix jours.
Cette année, la fréquentation des Automnales sera forcément réduite, a relevé jeudi Maud Couturier, responsable presse de Palexpo. Le nombre d'exposants est passé de 640 à 410.
Un concept de protection sanitaire a été élaboré pour assurer la sécurité sur les plus de 82'000 m2 d'expositions. L'inscription des visiteurs, en ligne ou sur place, est obligatoire, de même que le port du masque sur tout le site.
Plusieurs Salons regroupés
Les Automnales accueilleront pour la première fois le Salon des thérapies naturelles ainsi que le Salon de la voiture d'occasion. Au programme également: le Salon nautique du Léman, Arvinis – Salon suisse du vin, le Rendez-vous des futurs mariés ainsi que le Salon Bébé et Moi.
Les animaux seront à l'honneur avec des expositions internationales canines et félines. Les plus jeunes retrouveront l'Expo Juniors avec ses activités ludiques et pédagogiques.
15h00
Moins de pessimisme sur l'immobilier de bureau
Credit Suisse estime qu'il est probable que de nombreuses entreprises maintiendront le bureau comme le lieu de travail central à moyen terme. Il en résulte que la demande en surfaces de bureaux devrait donc moins se contracter sur le long terme.
Il n'en demeure pas moins que le télétravail a réussi sa percée grâce à la pandémie. Ainsi, dans son "Moniteur de l'immobilier suisse" pour le troisième trimestre, le numéro deux bancaire helvétique table à plus long terme sur une diminution sensible de la demande en surfaces de bureaux, de l'ordre de 15%.
Mais vu que les autres tendances du marché telles que la numérisation, la tertiarisation de l'industrie et la croissance économique continuent d'influencer positivement la demande en surfaces de bureaux, Credit Suisse prévoit à long terme un besoin de surfaces constant, soit une stagnation de la demande.
13h30
Vaud rend obligatoire le traçage numérisé dans les bars et restaurants
Pour lutter contre le Covid-19, les restaurants et bars vaudois doivent opter pour un traçage numérisé. L'usage du papier doit être désormais exclusivement réservé pour des situations exceptionnelles, prévient le Conseil d'Etat vaudois.
Parmi ces exceptions, les autorités citent les exemples d'un client qui n'a pas de smartphone ou l'absence de réseaux mobiles. "Un système fiable de traçabilité assure au médecin cantonal de pouvoir circonscrire rapidement le cas d'une contamination avérée dans un lieu public", indique jeudi l'Etat de Vaud dans un communiqué.
Il ajoute que les contrôles effectués durant l'été ont démontré que l'obligation de traçabilité posait "des problèmes de fiabilité sérieux". D'où la nécessité de mettre en place une solution numérique. Chaque restaurateur peut choisir son système, mais les solutions informatiques doivent être homologuées par la faîtière de la branche GastroVaud en concertation avec le médecin cantonal Karim Boubaker.
12h30
1172 nouveaux cas annoncés jeudi
La Suisse compte 1172 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres publiés jeudi par l'OFSP, soit une centaine de plus que la veille. Ces taux n'ont plus été atteints depuis le début avril, au plus fort de la pandémie.
Deux décès supplémentaires sont à déplorer et on compte 27 hospitalisations de plus. Depuis mercredi, 16'066 tests ont été enregistrés. Le taux de positivité s'élève à 7,29%. Mercredi, il était de 7,12%. Le taux le plus haut depuis la recrudescence de l'épidémie cet été a été enregistré mardi, avec 9,69%.
Sur les deux dernières semaines, la Suisse compte 7145 nouvelles infections, ce qui fait un taux de 83,2 cas pour 100'000 habitants. La barre des 60 nouvelles infections pour 100'000 habitants est le seuil fixé par la Suisse qui justifie une quarantaine pour les personnes arrivant de tels pays.
Depuis le début de la pandémie, le total des décès s'élève à 1791 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 4978. Au total, 58'881 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur plus de 1,4 million de tests effectués en Suisse et au Liechtenstein.
La Suisse dénombre par ailleurs 3810 personnes en isolement et 9618 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 19'211 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.
12h00
Les discothèques ferment au Tessin
Le Tessin réagit aux cas de Covid-19 en forte augmentation ces derniers jours dans le canton: clubs, discothèques et autres salles de bal devront fermer leurs portes dès vendredi soir, a annoncé jeudi le Conseil d'Etat tessinois.
Le port du masque sera en outre obligatoire dès samedi dans les magasins et centres commerciaux. L'ensemble des cantons romands ainsi que Berne, Soleure, Zoug, Bâle-Ville et Zurich ont déjà imposé cette mesure.
D'autres restrictions concernent les restaurants: leurs clients ne peuvent consommer seulement s'ils sont assis. Le personnel doit porter des masques chirurgicaux. Il sera interdit aux employés des restaurants de porter des visières en plexiglas.
11h30
Le commerce en ligne a progressé pendant la pandémie
Le commerce en ligne est plus fréquent en Suisse depuis le début de la pandémie. Mais il progresse largement moins que dans les pays émergents, selon un sondage de l'ONU et de l'association du commerce électronique Netcomm Suisse dans 9 pays publié jeudi à Genève.
Au total, 30% des personnes interrogées en Suisse disent acheter plus souvent en ligne. Ce chiffre est le moins élevé parmi les près de 4000 sondés dans les différents pays où cette attitude est observée par une personne sur deux. En Chine, il atteint plus de trois quarts.
"Le Covid a accéléré le changement numérique" et cette situation "va avoir des effets durables alors que l'économie mondiale commence à se relancer", affirme le secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) Mukhisa Kituyi. Les responsables politiques doivent faciliter l'accès des PME au numérique et attirer les investissements internationaux sur le commerce électronique, renchérit le président de Netcomm Suisse.
10h35
Le "Covid long" concerne un tiers des patients
Disparaissant normalement après quelques semaines, les symptômes liés au Covid peuvent persister plus longtemps. Selon les études en cours, un tiers des patients souffrent encore de la maladie plusieurs mois après avoir été infectés.
En plus des symptômes respiratoires caractéristiques, certains malades se plaignent d'une très grande fatigue persistante, s'accompagnant parfois d'une perte de poids ou de cheveux, de douleurs musculaires, de confusion mentale ou d'une perte de l'odorat.
Des symptômes environ deux mois après
A Lausanne, le Centre Unisanté a lancé une recherche sur ces symptômes qui perdurent. Selon les premières constatations, un malade sur trois a de la peine à récupérer, comme l'explique Yolanda Müller Chabloz, spécialiste en santé publique.
"On a décidé de lancer cette étude lors de la première vague de l'épidémie dans les permanences d'Unisanté et dans un cabinet de ville. Environ un tiers des patients qui consultaient pour des suspicions de Covid décrivaient encore des symptômes environ deux mois après." A noter que les patients interrogés n'ont pas été hospitalisés, et que leur âge moyen est de 40 ans.
La situation des cinémas en Suisse est critique. Tous les exploitants souffrent: ceux-ci ont perdu près de 70% de chiffre d'affaires depuis la réouverture des salles alors que la fréquentation a baissé de moitié.
"La plupart des gens pensent que les cinémas sont fermés ou ont peut-être peur de revenir malgré les mesures qu'on peut prendre, qui sont très bonnes. De plus, les 'blockbusters' ont déserté les salles. C'est quand même un gros manque à gagner pour nous car il nous faudrait quelque chose comme quatre gros films, comme James Bond ou Wonderwoman, dans une année, pour pouvoir s'en sortir et passer tous les autres films, français, suisses, européens et internationaux", explique Meryl Moser, qui dirige les cinémas Cinérive.
Du côté des gros exploitants on tire aussi la langue, comme l'admet Stephan Herzog, membre de la direction de Pathé Suisse: "La situation pour nous est aussi très difficile, mais nos salles restent ouvertes. On profite des soutiens comme la réduction des horaires de travail ou les discussions avec nos bailleurs, qui sont des éléments qui nous aident beaucoup."
Face à la crise, les cinémas se diversifient pour survivre. Les exploitants louent par exemple des salles entières pour des événements privés, organisent des soirées de discussions thématiques après la diffusion d'un film ou transforment les cinémas en salles de jeux vidéo.
08h15
Quelle protection dans la sphère privée?
Le cercle privé constitue actuellement le "grand défi" dans la lutte contre le coronavirus, selon les mots d'Alain Berset mardi, alors que les chiffres de contamination sont en augmentation en Suisse.
A trois mois des fête de Noël, des voix s'élèvent pour davantage de soutien et de conseils pratiques à la population pour l'élaboration de plan de protection.
"Les mesures prises par des particuliers, des familles ou des associations font partie des moyens de la lutte contre la transmission du coronavirus. Ce n'est pas une chose toute simple de savoir comment traduire les conseils officiels en comment on va organiser un dîner de Noël. Il y a sans doute un manque d'instructions plus concrètes pour les particuliers qui voudraient exercer cette responsabilité personnelle à laquelle nos autorités nous appellent", estime Samia Hurst-Majno, médecin éthicienne et membre de la Task Force fédérale Covid-19.
Des conseils qui pourraient être bien accueillis, si l'on en croit l'expérience neuchateloise. Depuis le 1er octobre, toute fête privée de plus de 30 personnes est soumise à une annonce obligatoire. Le formulaire en ligne guide ensuite l'organisateur afin d'établir un plan de protection de la manifestation.
"Il y a énormément d'inscriptions et une majorité de félicitations et de remerciements. Les gens trouvent utile d'avoir cette 'guideline' pour les aider à maintenir leurs activités en toute sécurité", indique le médecin cantonal Claude-François Robert.
07h45
Les terrasses resteront ouvertes à Genève cet hiver
Pour faire face à la crise liée à la pandémie de Covid-19, la ville de Genève va autoriser la prolongation des terrasses extérieures des restaurants jusqu'à la fin février 2021. En temps normal, elles doivent être retirées le 31 octobre.
"En raison du contexte économique et sanitaire, le Conseil administratif a décidé d'autoriser exceptionnellement la prolongation de ces installations durant tout l'hiver, soit jusqu'au 28 février", déclare la conseillère administrative de Genève chargée de la sécurité et des sports, Marie Barbey-Chappuis, dans un entretien diffusé jeudi par La Tribune de Genève.
"Cette décision est motivée par l'ampleur de la crise qui touche ce secteur", ajoute-t-elle, rappelant que la branche emploie près de 10'000 personnes dans la cité de Calvin. "Sans soutien, beaucoup de commerces locaux feraient faillite".
Les terrasses pourront être ouvertes jusqu'à 21h00. "C'est plus restrictif qu'ailleurs", reconnaît la responsable politique, mais "l'idée est de profiter des belles journées d'hiver, à midi et durant l'après-midi, sans créer de nouvelles nuisances sonores".
07h30
Les conséquences du Covid-19 sur la santé mentale
Les conséquences du coronavirus sur la santé mentale de la population inquiètent l'Association faîtière romande d'action en santé psychique. Elle tire la sonnette d'alarme et formule des recommandations à l'égard des autorités politiques.
La Coordination romande des associations d'action pour la santé psychique (Coraasp) a fait part mercredi d'une double préoccupation: elle craint une hausse "considérable" du nombre de personnes affectées dans leur santé mentale ainsi que des conséquences néfastes sur la mise en oeuvre de la révision de l'assurance invalidité, adoptée par le Parlement fédéral en juin dernier.
La Coraasp demande donc que les prestations de l'AI soient durablement préservées, voire renforcées.
07h00
Comment les conseillers fédéraux se protègent-ils contre le Covid?
Donald Trump, Boris Johnson ou encore Jair Bolsonaro, nombreux sont les dirigeants politiques mondiaux à avoir contracté le coronavirus. En Suisse, que fait le Conseil fédéral pour se prémunir du Covid-19? Et que se passe-t-il si un ministre est testé positif?
Les chiffres de la pandémie inquiètent à nouveau les autorités fédérales et cantonales. Un millier de cas supplémentaires ont été annoncés mercredi, un taux jamais atteint depuis le printemps. En réponse, deux nouveaux cantons rendent le port du masque obligatoire dans les commerces: Berne et Zoug.
06h30
Retour sur la journée de mercredi
La Suisse compte 1077 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres publiés mercredi par l'OFSP. Ce taux n'a plus été atteint depuis fin mars début avril, au plus fort de la pandémie. Deux décès supplémentaires sont à déplorer, de même que dix nouvelles hospitalisations.
Invité de La Matinale mercredi, le responsable du Laboratoire de virologie et de génétique de l'EPFL Didier Trono estime qu'il "faut maintenant retourner aux habitudes prises au printemps dernier", car "sans réaction énergique, on risque de se retrouver dans la même situation que des villes comme Madrid ou Marseille".