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Libre circulation: Blocher refuse le combat

Christoph Blocher succédera-t-il à Schmid? C'est "ni oui ni non".
Christoph Blocher refuse de lancer son parti dans un référendum.
Christoph Blocher ne souhaite plus que l'UDC s'engage dans la lutte contre la libre circulation. "Je vais demander aux instances du parti de renoncer à un référendum, même si je suis contre l'extension de la libre circulation."

Cette annonce faite au journal gratuit ".ch" intervient au
lendemain d'une déclaration des associations économiques suisses.
Celles-ci souhaitent la reconduction des accords de libre
circulation avec l'Union européenne ainsi que leur extension à la
Roumanie et la Bulgarie.

L'UDC semble ainsi plutôt divisée sur la question. Il y a encore
un mois, le comité central avait clairement annoncé qu'elle
lancerait un référendum. Elle paraît désormais plus mesurée. Le
Valaisan Oskar Freysinger s'est d'ailleurs dit "étonné" au micro du
19:30 de la tsr. Les délégués auront le dernier mot le 5
juillet.

"Sauver la démocratie directe"

Le vice-président de l'UDC dément tout lien entre sa décision et
l'appel des milieux économiques. "Pour moi, il s'agit de sauver la
démocratie directe", a-t-il expliqué.



Pour l'ancien conseiller fédéral, le Parlement a eu tort de lier
la reconduction des accords de libre circulation à l'extension à la
Roumanie et la Bulgarie. Le Parlement a réussi à soumettre au
peuple une question à laquelle on ne peut pas répondre par "oui" ou
"non", a expliqué Christoph Blocher.

Non-participation en vue?

Le vice-président de l'UDC ne voit pas d'un bon oeil que son
parti soutienne le référendum d'une autre formation, à savoir celui
de la Lega, et penche plutôt pour "la non-participation à la
votation".



Interrogé, le porte-parole de l'UDC n'a pas voulu commenter les
déclarations de Christoph Blocher. Ce qui compte, c'est ce que
l'assemblée des délégués décidera le 5 juillet, a-t-il dit. Le
président du parti Toni Brunner s'est également montré peu loquace:
la question du référendum doit être réexaminée, à ses yeux.



La Lega du Tessin a annoncé dimanche qu'elle voulait lancer le
référendum. L'UDC avait elle menacé d'en faire de même si les
Chambres fédérales liaient les deux objets. Mardi, elle a demandé
que la votation éventuelle soit avancée à novembre plutôt qu'au
printemps 2009, ce qui s'avère irréaliste selon la chancellerie
fédérale.



ats/cer/boi

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Affaire Roschacher: le MPC blanchi

Concernant l'affaire Blocher-Roschacher, le Ministère public de la Confédération (MPC) n'a pas enfreint la loi en informant la commission de gestion du National. La procureure fédérale extraordinaire a donc classé son enquête ouverte pour violation du secret de fonction.

Au terme de ses investigations, Sara Schödler n'a décelé aucun comportement fautif de la part des collaborateurs du Ministère public de la Confédération, a indiqué mercredi le Département fédéral de justice et police.

Sara Schödler avait été nommée en début d'année par le Conseil fédéral pour enquêter sur les circonstances de la publication par la commission de son rapport ayant trait au départ de l'ex-procureur fédéral Valentin Roschacher.

Le classement de l'enquête de Sara Schödler n'empêche pas d'autres procureurs extraordinaires de continuer à mener des investigations sur l'affaire Blocher-Roschacher.

Le Neuchâtelois Pierre Cornu, chargé de découvrir l'auteur des fuites concernant les travaux de la commission de gestion, a ainsi demandé la semaine dernière la levée de l'immunité parlementaire du président de l'UDC Toni Brunner.